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Légendes et anecdotes cocasses: ce que vous ignoriez sûrement sur ces lieux emblématiques de Bruxelles

Ces 3 et 4 mai, la fête de l'Iris célébre les 36 ans de la région Bruxelles-capitale. Pour l'occasion, plusieurs activités et festivités ont lieu aux quatre coins de la capitale. Invitée dans le vidéocast "C'est arrivé un jour", Isabelle Ghislain, guide touristique, nous partage quelques anecdotes surprenantes, mais surtout passionnantes, sur des lieux emblématiques de Bruxelles. 

Ce premier week-end de mai, la fête de l'Iris bat son plein dans notre capitale. Mais pourquoi donc l'iris est-elle le symbole de Bruxelles ?

Bruxelles, ou plutôt Bruocsella à l'origine, signifie "la maison dans les marais". Bruxelles est née dans la vallée de la Senne, et la fleur emblématique des marais et lieux marécageux est... l'iris. Ceci explique donc cela. 

L'architecte de l'hôtel de ville

Il fait partie des monuments phares de Bruxelles : l'hôtel de ville. Une bien étrange légende circule à son sujet, comme le raconte Isabelle Ghislain, guide touristique : "Quand on le regarde, on voit bien que la partie gauche est plus grande que la partie droite. Il y a une légende tenace qui dit que l'architecte, voyant que les deux parties n'étaient pas de la même dimension, s'est suicidé. Il est monté en haut de la tour et il s'est jeté, d'autres racontent qu'il s'est pendu... Mais ce n'est pas vrai". 

La légende se fonde sur un mensonge pour la simple et bonne raison que les deux parties n'ont pas été construites en même temps. Chacune d'entre elles a été construite avec cinquante ans d'écart. Mais comme le rappelle Isabelle Ghislain : là où il a des bâtiments de travers, "il y a toujours une légende sur l'architecte qui ne l'aurait pas supporté et qui se serait suicidé". 

La prison devenue... un hôtel de luxe

Dans un autre registre, l'hôtel Amigo, situé à deux pas de la Grand-place, était autrefois une prison. Mais d'où tient-il ce nom si joyeux, alors que l'histoire de l'édifice est si sombre ? 

"Quand Bruxelles était sous domination espagnole, cette prison, en vieux néerlandais se dit "vrunt"", explique Isabelle Ghislain. "D'ailleurs, la "rue de l'Amigo" s'appelle "Vruntstraat" en néerlandais. Les Espagnols ont entendu "vrunt", "vrind", et donc "ami" en français, traduit "amigo" en espagnol. Et donc cette prison s'est appelée l'Amigo par une erreur de traduction des Espagnols".

Le Manneken-Pis 

La Manneken-Pis fait partie intégrante de la culture bruxelloise. Mais au fond, d'où tient-il sa légende ? 

Tout militaire qui passe devant Manneken-Pis devrait le saluer

"On dit qu'il y avait une sorcière dans la rue et qu'un petit garçon est venu l'ennuyer en faisant pipi sur sa porte. Elle lui aurait jeté un sort pour qu'il devienne une statue. On dit aussi que c'est un petit garçon qui s'est perdu et quand ses parents l'ont retrouvé, ils l'ont retrouvé en train de faire pipi à cet endroit-là", énonce la guide touristique. "Il y avait aussi des ennemis, des envahisseurs qui voulaient mettre le feu à Bruxelles. Le petit garçon aurait vu une mèche en train de brûler. La seule façon qu'il a trouvé d'éteindre cette mèche, c'est de faire pipi dessus. Il a sauvé la ville et donc on lui a érigé une statue". 

La statuette actuelle est une copie. L'originale est entreposée à la Maison du Roi par souci de sécurité, après avoir été victime de vol à plusieurs reprises. 

Par ailleurs, saviez-vous que le Roi Louis XV avait honoré la statuette du plus grand ordre royal et militaire de Saint-Louis. "Ce qui veut dire que normalement, tout militaire qui passe devant Manneken-Pis devrait le saluer. Parce qu'il a un grade, le grade le plus élevé", souligne Isabelle Ghislain. 

Des statues erronées

La colonne du Congrès trône fièrement au centre de Bruxelles. Une statue de Léopold 1er est perchée sur son sommet. À ses pieds, deux lions encadrent la tombe du Soldat inconnu... Mais ils ont une petite particularité ; ils marchent à l'amble. Autrement dit : ils ont été construits avec les deux pattes d'un même côté avançant en même temps. 

Certains animaux marchent effectivement à l'amble ; c'est le cas de la girafe ou des ours, par exemple. Mais certainement pas des lions.

"Normalement, c'est la patte avant-gauche avec la patte arrière droite qui avancent en même temps. Ça veut dire qu'on s'est trompés quand on a fait les deux statues et qu'on n'a jamais changé. Là, elles marchent à l'amble, alors que dans la nature, le lion ne marche pas à l'amble", a conclu Isabelle Ghislain.

À retrouver également dans ce vidéocast :

  • L'histoire des costumes du Manneken-Pis
  • Les bains publics et leurs surprenantes anecdotes 
  • La présence du chiffre 7 au sein de Bruxelles : entre symbole et réalité 

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