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Quelque 90.000 policiers et gendarmes seront mobilisés en France, dont 5.400 à Paris, pour la nuit du Nouvel An, après deux ans de restrictions pour cause de Covid-19, ont indiqué vendredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la préfecture de police de Paris.
Le "niveau élevé et persistant de menace terroriste" et les "récents évènements survenus à Paris contre la communauté kurde" doivent "conduire à la plus grande vigilance", écrit le ministre Darmanin dans une note adressée aux préfets.
Il leur demande de prévoir un "dispositif dissuasif, visible et à pied", associant forces de l'ordre et militaires de l'opération Sentinelle.
Les transports en commun seront particulièrement surveillés, ajoute le ministre, et des points de filtrage pour accéder aux lieux de rassemblements avec fouille et palpations pourront être mis en place.
Sur le volet violences urbaines, habituellement plus fréquentes la nuit du 31 décembre, Gérald Darmanin demande "l'interpellation systématiquement des fauteurs de troubles".
Il appelle aussi à mener des opérations de lutte contre la conduite sous l'empire d'alcool ou de stupéfiants, dès la nuit du 30 décembre.
A Paris, où le traditionnel feu d'artifice à minuit est de retour sur les Champs-Elysées, 5.400 policiers et gendarmes seront mobilisés, a de son côté indiqué la préfecture de police.
Le dispositif sera particulièrement renforcé sur la célèbre avenue, où la mairie de Paris attend 500.000 personnes.
La vente à emporter d'alcool et sa consommation sur la voie publique sont interdites de vendredi soir à lundi matin dans un périmètre autour des Champs-Elysées. Des restrictions de circulation et des points de filtrage du public avec fouilles sont également prévus.
En 2021, 95.000 policiers et gendarmes, dont 9.000 à Paris, avaient été mobilisés pour la Saint-Sylvestre, notamment pour faire respecter l'interdiction de rassemblements spontanés dans un contexte de flambée des cas de Covid-19.