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Six éoliennes dans la commune liégeoise de Dalhem ne pourront finalement pas être construites. Selon le Conseil d'Etat, elles pourraient compromettre la candidature du télescope Einstein. Les ministres flamands Zuhal Demir et Matthias Diependaele, qui avaient contesté le permis, parlent d'une "sage décision".
La région frontalière du Limbourg belge, du Limbourg néerlandais et de l'Allemagne est l'une des régions qui a encore une chance d'accueillir le télescope Einstein. Il s'agit un détecteur souterrain d'ondes gravitationnelles pour lequel aucune vibration dans le sol ne peut être détectée dans un rayon de 10 km. En 2025, il sera décidé au niveau européen si la région Meuse-Rhin ou la Sardaigne pourra abriter le télescope.
Le télescope - qui devrait créer plus de 1.500 emplois - se compose, entre autres, de trois tunnels de 10 kilomètres de long chacun, qui descendent à quelques centaines de mètres sous terre. Les scientifiques pensent pouvoir en apprendre davantage sur la formation de la Terre et de l'Univers grâce à ces tunnels. Mais pour avoir une chance de remporter ce prestigieux projet, le sol doit être stable. Et c'est précisément cette stabilité qui pourrait être mise en péril par la construction de grandes éoliennes à proximité du télescope.
"Le projet d'éoliennes constituait une menace sérieuse pour l'arrivée du télescope Einstein dans la région Meuse-Rhin. L'expansion des éoliennes terrestres est indispensable à la transition énergétique et à la volonté de devenir plus indépendant du gaz russe, mais avec cette décision, l'économie et la prospérité des Limbourgeois risquent de payer la facture. C'est pourquoi le gouvernement flamand a fait appel au Conseil d'Etat. Heureusement avec succès", a déclaré Mme Demir.