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C’est dans une salle complètement noire que les expériences sont menées. Une quarantaine de souris sont exposées chaque jour pendant une heure à une stimulation lumineuse. Elles sont à un stade précoce de la maladie d’Alzheimer.

« Pendant deux semaines, on les a mises dans une salle sombre avec juste un ruban LED qui clignotait à 40 Hz, une heure par jour. Et après ces deux semaines de traitement, on a refait une batterie de tests de mémoire et les souris avaient récupéré les performances cognitives », explique Matthieu Alguilera, chercheur en neurosciences à l’université de Strasbourg.
Des tests qui ont déjà été effectués chez l’être humain, à Boston, au MIT, le Massachusetts Institute of Technology, avec des résultats prometteurs. « Après trois mois de traitement, on avait une amélioration des performances de mémoire chez des patients qui sont avant le stade Alzheimer, au stade des déficits cognitifs légers. Ils ont pu voir des améliorations de performance dans un test d’association visage-prénom, quelque chose qui est quand même très handicapant dans la maladie d’Alzheimer, cette association visage-prénom », détaille le chercheur.
« Cette recherche est très encourageante »
En Belgique, 220.000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer. Ces travaux suscitent de l’espoir. « Cette recherche est très encourageante parce qu’on a déjà vu aussi à l’université de Liège qu’il y a une connexion entre lumière et cognition. Et naturellement, ici, c’est avec des souris, donc nos cerveaux sont beaucoup plus compliqués, mais quand même, il y a un espoir que ça va diriger par quelque chose de bien », espère Joost Martens, directeur de la fondation Stop Alzheimer.
Avec le vieillissement de la population, il y aura 20 % de malades en plus dans dix ans. Une soixantaine de projets de recherche sont en cours en Belgique pour trouver un traitement.


















