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Un accord de l'Union europénnne interdit les PFAS, substances chimiques toxiques et persistantes, dans les jouets pour mieux protéger les enfants des perturbateurs endocriniens aux effets graves sur la santé.
Les 27 et le Parlement européen ont trouvé jeudi un accord pour protéger les enfants des produits chimiques nocifs et des perturbateurs endocriniens contenus dans les jouets.
Ils sont notamment utilisés pour les imperméabiliser, en pense par exemple aux jeux de bain. Ces PFAS sont aussi utilisés dans les jouets pour les protéger des tâches.
Le texte adopté introduit une interdiction des "substances chimiques éternelles" prévoyant des exemptions uniquement lorsque ces substances sont totalement inaccessibles aux enfants.
Les risques des PFAS mieux encadrés
Les per- et polyfluoroalkylées, ou PFAS, sont une famille de substances chimiques synthétiques dont la dégradation est extrêmement lente. L'exposition chronique, même à de faibles concentrations, à ces produits chimiques a été associée à des lésions hépatiques, un taux de cholestérol élevé, une diminution des réponses immunitaires, un faible poids à la naissance et plusieurs types de cancer.
"Les PFAS dans les jouets, par exemple en plastique, sont mobiles. Ils ne sont pas intégrés dans le polymère du plastique. Donc il y a un risque d'absorption par voie orale, si l'enfant mâchonne le jouet, ou éventuellement par voie cutanée s'il le manipule", explique Alfred Bernard, toxicologue.
Elles s'accumulent dans le corps humain
"Ces substances sont cumulatives, donc s'accumulent dans le corps humain. Et le problème avec l'enfant, c'est que l'organisme est en plein développement. Donc ces substances peuvent interférer avec les organes vitaux, notamment le cerveau, le système reproducteur, la thyroïde. Ça peut avoir un impact sur l'obésité par exemple. Et donc on a des risques qui sont bien documentés pour ce type de substances, et ce sont des perturbateurs endocriniens", complète-t-il.
Une législation plus stricte
L'accord prévoit également d'étendre l'interdiction à d'autres substances dangereuses, comme les perturbateurs endocriniens, qui interfèrent avec le système hormonal.
"Le nouveau règlement sur la sécurité des jouets envoie un signal fort : pour la protection de nos enfants, pour une concurrence loyale et pour l'Europe en tant que place économique", a relevé Marion Walsmann, la députée allemande à l'origine du texte au Parlement européen.
Selon Mme Walsmann, un produit sur cinq retiré du marché par l'UE, car jugé dangereux, était un jouet.
Le texte n'entrera en vigueur qu'une fois officiellement adopté par les États membres et le Parlement européen.


















