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Les politiques climatique et énergétique en Belgique sont trop fragmentées pour être efficaces et compréhensibles, raison pour laquelle leur centre de gravité devrait être replacé au niveau fédéral, a affirmé dimanche sur VTM Nieuws la vice-Première ministre Groen Petra De Sutter.
Elle était interrogée à la suite de la condamnation en appel, il y a dix jours, de l'État belge et des régions flamande et bruxelloise pour n'avoir pas suffisamment contribué à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays en 2020.
Interrogé, son cabinet a précisé que Mme De Sutter souhaitait déplacer le centre de gravité de la politique climatique et énergétique au niveau fédéral, dans les mains d'un seul ministre, sans pour autant retirer tous leurs pouvoirs aux régions.
Une unité de commandement permettrait aussi de mener une politique plus juste à l'égard des personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts, en n'exigeant pas de grands changements de la part des gens ordinaires, mais en s'intéressant davantage à l'industrie polluante, indique-t-on.
Avec ce plaidoyer, Mme De Sutter souhaite également donner à la Belgique une voix plus claire sur la scène européenne et internationale. Car en raison des désaccords entre les différents niveaux de pouvoir, la Belgique est souvent amenée à s'abstenir, comme ce fut le cas dans le dossier de la loi européenne sur la restauration de la nature. Or, c'est un domaine par définition transfrontalier, a souligné Mme De Sutter.