Accueil Actu Magazine Télévie

"C'est très compliqué à vivre": après avoir vaincu un cancer, Jennifer fait face à un nouveau combat

Jennifer a vaincu une leucémie très rare lorsqu'elle n'avait que 10 ans. Mais à l'âge adulte, elle a dû affronter une nouvelle réalité : les chimiothérapies qu'elle a subies à l'époque ont probablement réduit ses chances de pouvoir devenir maman.... elle se confie sur son nouveau combat. 

Jennifer n'a que dix ans quand le cancer vient balayer son innocence, une maladie rare du sang, soignée grâce à une chimiothérapie. Quand nous rencontrons la fillette en 2010, elle sort à peine des traitements et reprend ses habitudes de petite fille.

Seize ans plus tard, rien n'a vraiment changé. Jennifer a gardé ses bonnes habitudes, et c'est à la salle de gym que nous la retrouvons. "Je pense que c'est important de faire attention à sa santé. Tout ce que je peux éviter grâce au sport et à une alimentation saine, autant le prendre. Ça m'évite de devoir prendre des médicaments par après. Ce que je peux faire, je le fais", confie-t-elle à notre micro.  

Aujourd'hui, Jennifer a 26 ans. Le cancer est derrière elle et en grandissant, elle a fait de son douloureux passé une force : "On est obligé d'être courageux pendant cette période. Si je n'étais pas courageuse, je ne serais plus là. Ce courage, cette résilience, cette force mentale, ça laisse fatalement des traces, une marque par la suite".

On me retire cette possibilité, on me retire cette capacité à procréer 

D'autant que la jeune femme a dû très vite faire face à une nouvelle réalité : à dix-huit ans, elle découvre que la chimiothérapie a probablement altéré sa fertilité. Les médecins sont pessimistes ; elle aura du mal à avoir un enfant.

"À dix-huit ans, on ne se dit pas qu'on ne pourra pas avoir d'enfant. Je suis une femme, je me disais que d'office, je pourrais en avoir", témoigne-t-elle. "Alors que là, on me retire cette possibilité, on me retire cette capacité à procréer, sans que ce soit ma décision. C'est très compliqué à vivre sur l'instant parce que, malgré tout, dix-huit ans, c'est encore jeune et on ne se rend pas forcément compte de tout ce que cela implique". 

 Jennifer ne souhaite pas devenir mère tout de suite, mais elle sait que plus elle attend, plus ses chances de donner la vie diminuent : "Pendant quelques années, je disais que mon ventre était un cimetière parce que je me disais que ça ne fonctionnerait jamais. C'est très trash, c'est très dur. Maintenant, j'essaye de ne plus le dire parce que j'ai un amoureux en or qui me soutient".

Une intervention qui coûte 

Pour mettre toutes les chances de son côté, la Nivelloise a décidé de faire prélever et conserver ses ovocytes à deux reprises. Une intervention coûteuse, remboursée par l'assurance soins de santé pour les patients atteints d'un cancer, mais pas dans tous les cas. "Entre mes dix-huit et mes vingt-ans, j'ai mis de l'argent de côté parce qu'une conservation d'ovocytes coûte 2.000€. En fait, ils ne peuvent pas prouver que c'est la chimio qui a abîmé ma fertilité. L'INAMI part du principe que, si ça se trouve, mes problèmes de fertilité ont toujours été là", s'indigne-t-elle.

Les ovocytes ne sont conservés que dix ans... Un implacable décompte, qui n'entame pas la volonté de Jennifer, bien décidée à devenir un jour maman.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

La surexposition des enfants aux écrans inquiète : que peuvent faire les parents ? Voici quelques conseils

Le Conseil supérieur de la santé met en garde : dans son dernier rapport, il énumère les risques réels liés à une surexposition, des enfants et des jeunes, aux écrans. Au-delà du constat, le Conseil aborde aussi les solutions. Comment protéger les plus jeunes ? Pour la plupart des experts, il ne faut pas forcément interdire totalement les écrans, mais il est important de bien en limiter l’accès.