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Marius Gilbert propose un plan alternatif à la vaccination obligatoire

L'heure des mesures obligatoire est-elle venue ? La commission Santé a auditionné une série de spécialistes sur la question. Un consensus est apparu pour plaider pour un rétablissement de la confiance des personnes non vaccinées dans le système, politique et sanitaire, et une meilleure communication et information de la population.

Pour l’épidémiologiste Marius Gilbert, "il devient difficile de communiquer auprès des concitoyens [en disant] ‘le vaccin vous protègera de l’infection’" constate-t-il en ajoutant qu’il "pense qu’il est important d’appuyer le discours sur la réduction des formes sévères qui n’est contestée par absolument personne."

"Si nous souhaitons contenir la transmission du virus à l’avenir, et ça pourrait être nécessaire, la vaccination obligatoire ne peut se suffire à elle-même", déclare encore le spécialiste qui soutient que la vaccination doit être épaulée par d’autres éléments. "Même si nous avions eu 100% de vaccinés au moment de la vague Delta, en raison de la baisse de l’efficacité vaccinale, cela n’aurait sans doute pas été suffisant [pour contenir la transmission]. Je pense que la vaccination doit se combiner avec d’autres éléments en particulier pendant la période hivernale durant laquelle contenir la transmission est plus compliqué."

Globalement, la plupart des intervenants lundi après-midi, le président de Domus Medica Roel Van Giel excepté, se sont opposés à une vaccination obligatoire. Le professeur en Intelligence Artificielle à l'UGent Tijl De Bie estime ainsi une contrainte inutile et la philosophe Karin Verelst (VUB) considère l'obligation vaccinale comme anticonstitutionnelle et contraire aux droits fondamentaux.

Roel Van Giel, le président de Domus Medica, association qui représente environ 3.500 médecins généralistes en Flandre et à Bruxelles, a également plaidé pour un rôle accru des médecins généralistes dans la stratégie vaccinale. "On remarque énormément de désinformation par rapport à la vaccination. Il n'y a pas assez de prévention", a-t-il souligné, plaidant pour que des personnes de confiance, comme les médecins généralistes, puissent inviter leurs patients à se faire vacciner et les informer au mieux.

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