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La Belgique risque-t-elle des conséquences si les avoirs russes sont confisqués ? « On peut s’attendre à revoir apparaître des drones »

Par RTL info
La procureure fédérale Ann Fransen alerte sur une recrudescence des cyberattaques depuis dix jours en Belgique. À la veille du sommet européen, la menace russe prend une dimension plus concrète.

À la veille d’un Conseil européen décisif sur le sort des avoirs russes gelés à Bruxelles, la tension monte. L’Union européenne souhaite confisquer plus de 100 milliards d’euros, conservés chez Euroclear, pour financer l’aide à l’Ukraine. Mais la Belgique, prudente, craint des représailles de Moscou et entend plaider pour une position commune moins risquée. Le Premier ministre Bart De Wever doit d’ailleurs défendre cette ligne dès demain matin au Parlement fédéral, avant de convaincre les partenaires européens lors du sommet.

Invitée de Christophe Deborsu et Luc Gilson dans l’émission Signatures sur RTL TVI, la procureure fédérale Ann Fransen confirme un regain d’activité inquiétant sur le front numérique. « Nous voyons depuis dix jours le nombre de cyberattaques augmenter », a-t-elle expliqué, évoquant des collectifs de hackers pro-russes ciblant des sites belges. Ces attaques de type DDoS paralysent temporairement les plateformes visées, mais pourraient aller plus loin : « Des logiciels espions peuvent être introduits pour observer ou dérober des informations », précise-t-elle. Une réunion spéciale de la cellule cyber du parquet fédéral a été convoquée afin de renforcer la vigilance « dans les tout premiers jours » du sommet.

On pourrait s’attendre à revoir apparaître des drones.
Ann Fransen, Procureure fédérale

Au-delà du risque numérique, Ann Fransen n’exclut pas d’autres formes de représailles hybrides. « On pourrait s’attendre à revoir apparaître des drones », prévient-elle, tout en assurant que les autorités sont prêtes. Une circulaire du Collège des procureurs généraux fixe désormais des directives claires : abattre un drone suspect relève de la police administrative ou de la Défense. Vingt-cinq enquêtes sont en cours, mais aucune preuve formelle ne permet, pour l’heure, d’attribuer ces engins à la Russie. « L’attribution reste extrêmement difficile », reconnaît la procureure.

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