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La Belgique n’est pas en mesure de délivrer des passeports diplomatiques à des officiels palestiniens pour leur permettre de participer à l’assemblée générale des Nations Unies à New York dans dix jours. Le Code consulaire de 2014 ne l’y autorise pas, a-t-on indiqué aux Affaires étrangères à la suite d’une proposition de l’Association Belgo-Palestinienne (ABP).
La semaine passée, devant le refus de l’administration américaine de délivrer des visas d’entrée aux Etats-Unis à la délégation palestinienne pour l’assemblée générale, l’ABP a proposé de contourner cette interdiction par la délivrance de passeports diplomatiques belges, notamment au président Mahmoud Abbas. Selon son président, l’ancien sénateur Pierre Galand, le royaume comme d’autres pays « amis » a utilisé ce moyen en 1988, lorsque l’administration américaine avait déjà refusé l’octroi de visas à des officiels palestiniens, dont le prédécesseur de M. Abbas, Yasser Arafat.
« Le Code consulaire de 2014 ne permet plus à la Belgique de délivrer des passeports diplomatiques à des personnes non belges. Un passeport diplomatique belge est réservé aux Belges qui représentent la Belgique, une Communauté ou une Région, ou qui occupent un poste politique ou diplomatique de haut niveau », a-t-on expliqué aux Affaires étrangères.
Qui plus est, la délivrance d’un tel passeport ne résoudrait pas le problème si l’on en croit la diplomatie belge puisqu’il incombe toujours aux Etats-Unis d’accorder un visa.
« Même en cas de détention d’un passeport diplomatique délivré par une autre autorité, les obligations de visa pour les États-Unis restent d’application. Les autorités américaines refusent systématiquement les visas aux représentants de l’Autorité palestinienne et de l’OLP pour des raisons politiques », a-t-on souligné.
Le 30 août, le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, avait déploré la décision américaine, la jugeant « injuste et contreproductive » à l’heure où plusieurs pays tentent de relancer la solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien dans le cadre d’une initiative franco-saoudienne. Cette initiative se poursuivra par une conférence en marge de l’assemblée générale de l’ONU.
« Ce sont la France et l’Arabie saoudite qui ont la main puisque ce sont eux qui pilotent le sommet. On restera attentif à ce que la participation sous une forme ou une autre des Palestiniens puisse être consacrée », avait commenté le ministre le 3 septembre devant la Chambre.



















