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La Bourse de Paris reculait jeudi, au début d'une séance marquée par les annonces de politique monétaire de diverses banques centrales.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,40%, soit 28,55 points, à 7.102,57 points, vers 10H30 (09H30 GMT). La cote parisienne a enchaîné trois séances dans le vert depuis le début de la semaine, portant sa performance hebdomadaire à près de +3%.
La banque centrale suisse, qui a oeuvré pour sécuriser le rachat de Credit Suisse ce week-end, a relevé jeudi son taux d'intérêt directeur de 0,5 point pour le porter à 1,5% sans exclure de prochaines hausses des taux pour assurer la stabilité des prix.
La décision de la Banque d'Angleterre (BoE) est attendue plus tard dans la journée. La BoE avait indiqué lors de sa dernière réunion qu'elle pourrait maintenir son taux inchangé, à 4%, mais l'inflation a rebondi de façon surprise à plus de 10% sur un an en février et l'activité économique a résisté mieux que prévu.
Les observateurs s'attendent du coup à une hausse de 25 points de base de son taux directeur.
Mercredi, la banque centrale américaine (Fed) a décidé d'une hausse d'un quart de point de pourcentage seulement de son taux directeur et signalé qu'elle n'envisageait plus qu'une seule autre hausse de cet ordre à court terme, dans un contexte miné par la crise bancaire.
Cette décision, perçue comme accommodante, a été cependant complétée d'une déclaration du président de l'institution monétaire Jerome Powell qui a précisé que "des baisses de taux ne font pas partie de notre scénario de base", contrairement à ce qu'espéraient les marchés.
Les investisseurs américains ont d'abord salué la décision de la Fed avant que le tendance s'inverse et les trois indices de la Bourse de New York ont terminé en repli d'environ 1,6%.
"La Fed a noté que le système bancaire américain est sain et résistant mais que les récents développements sont susceptibles d'entraîner un resserrement des conditions de crédit pour les ménages et les entreprises et de peser sur l'activité économique, l'embauche et l'inflation", souligne John Plassard, spécialiste en investissement pour Mirabaud, une "phrase qui a mis le +feu aux poudres+" selon lui.
La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a attisé les craintes des investisseurs en affirmant qu'il n'était pas envisagé d'augmenter largement la couverture des dépôts bancaires, actuellement limitée à 250.000 dollars.
Sanofi respire bien
Le géant pharmaceutique Sanofi a annoncé cette semaine plusieurs nouvelles susceptibles d'élargir encore le marché de Dupixent, son médicament phare, notamment des résultats favorables contre une maladie pulmonaire courante.
Les analystes de Jefferies soulignent dans une note des résultats positifs "impressionnants" et un "gros coup de pouce" pour le médicament déjà qualifié de "blockbuster".
Le Dupixent est le médicament phare de Sanofi, déjà approuvé contre un large panel de pathologies. Il rapporte plusieurs milliards d'euros de revenus au groupe, dont il représente un cinquième du chiffre d'affaires.
L'action Sanofi grimpait de 4,66% à 95,09 euros.