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Les pilotes de Ryanair basés en Belgique maintiennent leur préavis de grève pour le week-end du 15 et 16 juillet, a annoncé vendredi midi la CNE. L'ultimatum lancé mardi à la direction n'a abouti sur aucun accord. De fortes perturbations sont à prévoir, avertit la CNE.
Le conflit tourne notamment autour des salaires des pilotes, dont ces derniers demandent la restauration après les coupes de 20% effectuées au début de la pandémie de coronavirus pour aider l'entreprise à traverser la crise. Le respect des temps de repos des pilotes est également dans le viseur des syndicats et de la Belgian Cockpit Association (Beca), l'association professionnelle des pilotes de ligne de Belgique.
Depuis que Ryanair a reconnu par convention collective de travail l'application du droit du travail belge en janvier 2019, les différends entre ses pilotes basés en Belgique et la direction de la compagnie n'ont fait que s'accumuler, expliquent la Belgian Cockpit Association (Beca) et les syndicats chrétiens francophone CNE et flamand ACV.
"En réalité, il n'y a rien à négocier, la loi doit simplement être respectée", souligne Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE. "Je me demande pourquoi, dans un État de droit, on laisse une multinationale comme Ryanair bafouer les lois. Il ne s'agit même pas de négocier de nouveaux avantages."
Les syndicats avaient demandé à la compagnie irlandaise à bas coûts de s'engager par écrit, ce qu'elle a refusé.
Selon la CNE, de fortes perturbations sont à prévoir et une "grosse majorité des pilotes" belges de Ryanair participera à l'action. Par la suite, ils se réservent le droit de continuer leurs actions jusqu'à l'échéance de la CCT Covid encore en cours, c'est-à-dire jusqu'en octobre 2024, mettent en garde les organisations.