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Les syndicats se mobilisent à Bruxelles pour les travailleurs du textile au Bangladesh

Une délégation syndicale ACV/CSC et ABVV/FGTB manifestait vendredi rue Neuve à Bruxelles à proximité de grandes enseignes vendant des vêtements. Les militants demandent aux chaînes comme Zara, C&A, H&M et Primark de se mobiliser en faveur d'une augmentation salariale digne de ce nom pour les travailleurs du textile du Bangladesh.

La semaine dernière, le comité du salaire minimum du secteur textile avait augmenté de 56,25% le salaire mensuel de base des quatre millions d'ouvriers du secteur, le portant à 12.500 takas (104 euros), mais ce montant a été jugé ridicule par les syndicats qui réclament un minimum de 23.000 taka (190 euros). Jeudi, une manifestation a encore rassemblé 15.000 personnes dans ce pays, après une série d'actions similaires. Plusieurs décès ont d'ailleurs été constatés au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre.

"C'est à nouveau un salaire sous le seuil de pauvreté qui va condamner quatre millions d'ouvriers du Bangladesh à survivre dans des conditions extrêmes", soutiennent les syndicats chrétien et socialiste dans un communiqué commun.

Ils reprochent aux marques comme H&M, Primark, C&A et Zara de s'enrichir sur le dos des travailleurs. "Bon nombre de marques ont pris des dispositions dans leur code de conduite concernant une rétribution correcte. Mais tant qu'elles continuent de payer leurs fournisseurs à un prix plancher, il n'y aura pas de marge pour des salaires décents." La politique d'achat des chaînes de magasins de vêtements est étroitement liée aux conditions de travail des ouvriers du textile.

"Presque toutes les marques ratent une occasion de tenir leurs promesses. Et leur soutien à la liberté syndicale semble être aussi un vœu pieux puisque jusqu'ici aucune d'entre elles n'a condamné la violence dont sont victimes les manifestants", a commenté la délégation syndicale.

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