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La direction de l'entreprise de travail adapté (ETA) Manufast se dit vendredi "déterminée" à assurer la survie de l'entreprise et son avenir, après l'annonce du licenciement collectif de 100 travailleurs. Cette survie, selon elle, nécessitera bel et bien l'application d'un "plan de restructuration" impliquant le licenciement d'un peu plus d'un quart de ses effectifs.
Dans une réaction, la direction de l'entreprise bruxelloise assure "avoir pris le temps d'examiner toutes les options disponibles pour sécuriser la pérennité de l'organisation". Toutefois, au vu de sa situation économique et financière, l'ASBL affirme avoir été contrainte d'envisager une réduction de ses effectifs, dans un souci de "rationalisation de ses opérations".
La société, basée à Berchem-Sainte-Agathe, compte désormais se recentrer sur ses activités "Print&Mail" et logistiques, fait-elle savoir dans son communiqué. Elle travaillera parallèlement avec la Fédération bruxelloise des entreprises de travail adapté (FEBRAP) sur la réforme bruxelloise des ETA.
La direction se dit également consciente "de l'émoi" provoqué par une telle annonce. Elle s'engage en outre à mettre "tout en œuvre" pour garantir le "meilleur dialogue social possible".
Afin de limiter au maximum l'impact sur les emplois du public-cible, l'ASBL explique avoir sollicité de l'aide externe auprès de la FEBRAP. Cette dernière travaillera de concert avec la Cocof pour faciliter administrativement l'engagement d'un travailleur licencié dans une autre ETA bruxelloise. Elle fera également remonter les demandes des ETA bruxelloises qui seraient en capacité d'accueillir des personnes supplémentaires.
Ce n'est pas la première fois que Manufast doit passer par la case "restructuration". Un licenciement collectif avait, notamment, déjà été mené en 2011.
Un conseil d'entreprise extraordinaire aura lieu le 23 mars prochain. Côté syndical, aucune action n'a encore été décidée, "l'émotion étant encore trop forte après cette annonce", a-t-on appris à bonne source.