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Lorraine: au Mondial Air Ballons, les montgolfières font rêver petits et grands

"Je vole !" Au Mondial Air Ballons, à Chambley-Bussières (Meurthe-et-Moselle), petits et grands, pilotes et visiteurs, sont émerveillés au premier envol des montgolfières, des bulles de couleur flottant délicatement dans le ciel lorrain, côtoyant pour certaines le coucher du soleil.

Il est environ 20 heures, vendredi soir, lorsque les premiers ballons décollent de l'aérodrome de Chambley. Un top départ légèrement retardé par un vent soufflant un peu trop fort en Lorraine.

La météo n'a pas découragé les spectateurs, venus en nombre pour l'ouverture de cet évènement présenté comme le plus grand rassemblement mondial de montgolfières par ses organisateurs. Quelque 3.000 pilotes et membres d'équipages, et 500.000 visiteurs, sont attendus pour cette 18e édition.

Parents et grands-parents, souvent habitués de l'évènement, tiennent à le faire découvrir à des enfants émerveillés. C'est le cas de Sylvie Fery. Venue de Briey (Meurthe-et-Moselle), cette grand-mère fait en sorte d'assister à toutes les éditions du Mondial, et le partage cette année avec ses petits-fils, âgés de 8 et 4 ans. "C'est agréable, c'est intéressant" de voir ces bulles dans le ciel, dit-elle.

- "Effet +whaou+" -

"Ce que je trouve merveilleux, c'est quand 300, 400, 500 ballons décollent en même temps", confie à l'AFP le président du Mondial, Philippe Buron-Pilâtre. "C'est un effet +whaou+, ça constelle le ciel".

"On attend ça avec impatience tous les deux ans", sourit Stéphane Vasseur, pilote français de 54 ans, venu du Pas-de-Calais pour l'occasion. Pendant ces dix jours, "chaque vol est différent", assure cet habitué, qui affiche sept participations au Mondial.

C'est aussi une occasion pour lui de retrouver des amis, de "s'amuse(r) comme des petits fous" en vol. Entre des départs tôt le matin, au lever du soleil, ou en soirée, la diversité des vols est appréciée du passionné.

"Nous amenons les enfants et nous faisons en sorte que ce soit une grande fête", s'enthousiasme de son côté Alex Jan Barends, pilote néerlandais de 44 ans participant à sa cinquième édition.

Les spectateurs peuvent aussi tenter leur chance pour réaliser un tour en ballon. Trois vols sont mis en jeu quotidiennement.

"Je vole !", s'exclame une passagère quelques secondes après le décollage de son ballon. L'émotion est forte à bord. "Au début, il y a un peu de stress, ça s'agite, ça monte assez vite", confie Danaé Muck, qui a réalisé son deuxième vol vendredi. "Mais une fois qu'on est en haut, en altitude, c'est plus calme, c'est apaisant", selon elle.

Au-dessus de la nacelle, d'autres ballons se laissent eux aussi délicatement porter par le vent. En dessous, la forêt, les champs, les villages défilent lentement à perte de vue. A plusieurs centaines de mètres de l'aérodrome, des riverains se sont installés, en bord de route ou dans leur jardin, et font des signes aux montgolfières.

- Image de la Lorraine -

L'évènement génère, selon Philippe Buron-Pilâtre, 30 millions d'euros de retombées économiques pour la région, et particulièrement en Lorraine.

A l'issue de ce Mondial, Philippe Buron-Pilâtre, qui a fondé la manifestation en 1989, passera la main. A l'origine de sa création, une volonté de redorer l'image "triste" de la Lorraine et d'en "faire la promotion". "Nos pères avaient tous fait leur service militaire. C'était des wagons entiers de permissionnaires qui venaient vers Metz", dont la réputation était selon lui ternie par des murs d'immeubles "noirs", et par "les hauts fourneaux ou autres".

"Et on a eu cette idée de faire cette manifestation qui montre des ballons dans le ciel, et dans le ciel bleu", se remémore le fondateur. L'idée a rapidement séduit. A l'heure des réseaux sociaux, les photographies montrant ces ballons multicolores éparpillés dans le ciel attirent les visiteurs, même venus de loin. "C'est un peu la planète qui vient dans la région", se réjouit Philippe Buron-Pilâtre.

Stéphanie Duval est justement venue en famille de Normandie trois jours avant la date prévue de ses vacances après avoir vu des images sur les réseaux sociaux. Elle attendait patiemment, aux premières loges, devant le terrain, le décollage des tout premiers ballons.

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