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Le mouvement de grève spontanée auprès des bagagistes d'Aviapartner a impacté 89 vols, a indiqué samedi le syndicat ACV-Transcom. Il est encore incertain si l'équipe de bagagistes prévue dimanche matin reprendra le travail. La concertation entre syndicats et direction se poursuivait samedi en fin d'après-midi.
Selon Nathalie Pierard, porte-parole de Brussels Airport, quasi tous les vols dont les bagages sont gérés par Aviapartner connaissent des retards au départ.
La compagnie Tui semblait, elle, assez peu affectée, celle-ci disposant d'une licence pour charger elle-même les bagages dans les avions.
Selon le syndicat UBT-FGTB, ce mouvement de grogne aurait pu être évité, le syndicat ayant demandé il y a deux semaines déjà d'accélérer les recrutements de personnel chez Aviapartner.
"Depuis que l'aéroport tourne à nouveau à plein régime après la crise corona, il y a un manque constant de personnel qualifié. En conséquence, les équipes sont trop petites et la charge de travail augmente. Cela provoque une tension nerveuse chez tout le monde et à la moindre discussion, cela devient trop pour nos gens", explique Frank Moreels, président de l'UBT.
Le métier de bagagiste est physiquement très exigeant, insiste le syndicat. Il faut travailler à un rythme élevé pour un départ "à l'heure", par tous les temps et souvent en plein air. Par équipes de 5 à 6 travailleurs, ce sont en moyenne 25 tonnes de bagages qui passent entre leurs mains par roulement.
Vu le manque d'effectifs, "personne n'a le droit de tomber malade, les congés ou les récupérations sont quasiment impossibles à prendre et chaque bagagiste doit être hyper-flexible", ajoute Sandra Langenus, secrétaire régionale UBT Bruxelles pour le Brabant flamand.