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Quatre organisations environnementales lancent lundi la campagne "End Double Packaging", une opération visant à enrayer le suremballage des produits de supermarchés. À travers cette initiative, les ONG espèrent "mettre fin à cette folie de l'emballage au service du profit" en incitant les consommateurs à refuser d'acheter des produits doublement empaquetés.
Les ONG estiment que les supermarchés et les producteurs ont une grande part de responsabilité dans la pollution plastique, alors que le suremballage ne sert qu'à "vendre plus "de marchandises. "Le plastique est partout. Il pollue les rivières, les canaux, les forêts et les océans et représente un risque sérieux pour les animaux et la santé humaine", s'inquiètent les organisations écologiques Canal It Up, Proper Strandlopers, Gents Milieufront et Recycling Netwerk Benelux dans un communiqué commun. "Les doubles emballages conduisent par ailleurs les clients à surconsommer et entraînent un gaspillage alimentaire supplémentaire", arguent-elles.
Afin de mettre le halte-là au suremballage en plastique, les associations demandent aux citoyens de ne plus acheter de produits "suremballés", mais aussi de signaler les cas de suremballages ou de doubles emballages via le site web de Fost Plus, l'organisation qui représente l'industrie de l'emballage en Belgique.
L'ONG Canal It Up, qui travaille à l'assainissement des cours d'eau à Bruxelles, pointe particulièrement du doigt le groupe Colruyt, avec pas moins de 171 produits doublement emballés recensés dans un de ses supermarchés. D'après une enquête de l'association, Colruyt serait d'ailleurs le plus grand pollueur des canaux bruxellois.
"Au niveau mondial, 430 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, soit l'équivalent du poids de l'ensemble de la population mondiale", exposent les associations. Or, le plastique est un facteur clé du réchauffement climatique. "En 2019, la production de plastique a émis autant de carbone que 189 centrales électriques au charbon", soulignent-elles.