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Wall Street ouvre en baisse avant des discussions sur le plafond de la dette

La Bourse de New York évolue en repli mardi en attendant des négociations à la Maison Blanche sur le plafond de la dette des Etats-Unis entre l'administration démocrate et les républicains.

Après une séance anémique la veille, l'indice Dow Jones cédait 0,04%, le Nasdaq lâchait 0,57% et l'indice élargi S&P 500 -0,39% vers 14H15 GMT.

La veille, Wall Street avait fait du surplace au cours d'une séance engourdie, alors que Londres était restée fermée.

Le bras de fer sur le relèvement de la capacité des Etats-Unis à emprunter gagne en intensité avec une réunion au sommet entre le président Joe Biden et les dirigeants du Congrès à 20H00 GMT à la Maison Blanche.

Le Congrès ayant la prérogative d'autoriser d'augmenter la dette souveraine, les républicains refusent de le faire sans coupes drastiques dans les dépenses tandis que Joe Biden, jusqu'ici, a refusé de négocier.

L'enjeu est un possible défaut de paiement des Etats-Unis si après le 1er juin, faute de pouvoir emprunter encore, le pays ne peut plus honorer ses engagements financiers. La dette publique de la première économie mondiale se monte à plus de 31.000 milliards de dollars.

"Clairement, l'écart est immense entre la position du président et celle des républicains", a reconnu Janet Yellen, la secrétaire au Trésor lundi tout en réitérant qu'un défaut de paiement des Etats-Unis, qui serait une première dans l'histoire, mènerait au "chaos".

Pour Art Hogan de B. Riley Wealth Management, "il est peu probable que la réunion" à la Maison Blanche "génère des percées majeures".

"Mais l'histoire suggère que l'impasse débouchera sur un accord (...) et le scénario le plus probable est que le Congrès adoptera une prolongation jusqu'au 30 septembre, date de la fin de l'exercice budgétaire", a prédit l'analyste.

D'autres sujets préoccupent les investisseurs, notamment les perspectives économiques chinoises.

Les chiffres de la balance commerciale de la Chine ont montré un tassement des exportations et surtout un recul des importations en avril sur un an (-7,9%).

"Cet affaiblissement en avril pose la question de la solidité de la réouverture de l'économie chinoise après les assouplissements des restrictions liées au Covid", s'est inquiété Patrick O'Hare de Briefing.com.

La santé des banques américaines restait dans le viseur des investisseurs alors que les établissements régionaux comme PacWest (-7% vers 14H00 GMT) ou Western Alliance (-7,47%) repartaient à la baisse.

"Le système bancaire est sain et résilient", a encore assuré mardi Philip Jefferson, gouverneur de la Fed.

Enfin, les investisseurs étaient prudents avant la publication mercredi de l'inflation américaine (indice CPI), qui pourrait avoir encore été tenace en avril, du fait d'une hausse des prix énergétiques.

A la cote, Boeing gagnait presque 3% après avoir engrangé une commande de 300 nouveaux Boeing 737-MAX-10, dont 150 fermes et 150 en option, pour un prix catalogue "évalué à plus de 40 milliards de dollars" de la part de la compagnie irlandaise Ryan Air.

Le groupe de média de Rupert Murdoch Fox Corporation grimpait de 1,43%. Ses résultats trimestriels ont été meilleurs que prévu, les recettes ayant grimpé de 18% à 4,08 milliards de dollars dont +43% pour les seules recettes publicitaires.

La société d'analyses de données Palantir s'envolait de 18% après avoir annoncé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes tandis que la direction a rapporté une "demande sans précédent" pour ses renseignements qui devraient profiter à l'avenir du soutien de l'intelligence artificielle.

Son chiffre d'affaires trimestriel s'est établi à 525 millions de dollars (+18%) dont plus de la moitié provenant de contrats gouvernementaux.

Le fabricant de véhicules électriques Lucid perdait 6,60% alors que ses ventes ont reculé par rapport au trimestre précédent. Rivian cédait 3,67% et Tesla 2,20%.

  1. Nasdaq

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