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La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, portée par les titres les plus malmenés du marché ces derniers mois, dans une atmosphère positive avec l'espoir d'un scénario macroéconomique positif en 2023.
Le Dow Jones s'est octroyé 0,80%, l'indice Nasdaq a progressé de 1,76% et l'indice élargi S&P 500 a engrangé 1,28%.
Wall Street a monté quelques marches mercredi, alors qu'un nombre croissant d'opérateurs "sont confiants dans le fait que nous allons réussir un atterrissage en douceur (de l'économie américaine) ou en passer par une récession pas trop méchante", a expliqué, dans une note, Edward Moya, d'Oanda.
Les investisseurs s'attendent à ce que l'indice des prix CPI confirme, jeudi, le reflux de l'inflation aux Etats-Unis, en décembre, avec une baisse de 0,1% des prix sur un mois et une progression de 6,5% sur un an, contre 7,1% le mois précédent.
La tendance devrait amener "le rythme des hausses de taux à ralentir", selon Karl Haeling, de LBBW.
La place new-yorkaise a été entraînée mercredi par une série de valeurs volatiles qui ont été souvent sanctionnées ces derniers mois.
En tête, les "meme stocks", ces titres devenus chouchous des petits porteurs depuis début 2021, bien que le reste du marché émette de sérieux doutes sur leur modèle économique ou leurs perspectives à moyen terme.
Il s'agit notamment de la chaîne de magasins de jeux vidéos GameStop (+7,15%) et du propriétaire de salles de cinéma AMC (+21,18%).
Ont été également été recherchés des groupes considérés comme en grandes difficultés, voire proche du dépôt de bilan, comme l'enseigne d'articles de décoration Bed, Bath and Beyond (+68,60%) ou la plateforme de ventes de voitures d'occasion Carvana (+24,43%).
"Les gens ont peur de laisser partir le train" et de manquer des opportunités, a décrypté Karl Haeling. "Et il y a beaucoup d'argent à placer", en particulier en période de début d'année.
Au-delà de ces valeurs atypiques, tout le secteur technologique s'est engouffré dans la brèche, avec des gains conséquents pour les chefs de file que sont Apple (+2,11%), Amazon (+5,81%), Alphabet (+3,38%) et Microsoft (+3,02%).
Le petit coup de chaud de mercredi tient aussi, pour l'analyste, à la réouverture de la Chine plus rapidement que prévu. "Cela laisse augurer d'une augmentation de la demande de matières premières", un mouvement qui "se propagerait à l'ensemble des entreprises. Donc c'est favorable à la prise de risque."
Côté obligataire, les taux longs se sont détendus, signe d'un marché qui s'attend à des baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed) à moyen terme.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est replié à 3,53%, contre 3,61% la veille.
A la cote, les grandes compagnies aériennes américaines ont fini en hausse malgré l'arrêt momentané, en début de matinée, de tous les départs de vols depuis le territoire américain, à la suite d'une panne informatique du système global d'information des pilotes et équipages, selon le régulateur américain de l'aviation civile (FAA).
Vers 14H00 GMT, la FAA a annoncé la levée de cette suspension et la reprise du trafic aérien.
Les compagnies American Airlines (+0,99%), Delta Air Lines (+0,24%) et United Airlines (+4,28%) ont tous pris de l'altitude. Seul Southwest, souffre-douleur de Wall Street depuis la pagaille de décembre et l'annulation de milliers de vols, a reculé (-4,28% à 47,71 dollars).
Tesla a poursuivi son rétablissement (+3,68% à 123,22 dollars), alors que, selon le Wall Street Journal, le constructeur automobile envisage d'investir 775 millions de dollars dans des travaux d'extension de son usine d'Austin, au Texas.
Disney a été recherché (+0,81% à 96,33 dollars), après l'annonce de mesures de fidélisation des abonnés aux parcs d'attraction du groupe, une décision vue comme l'un des premiers changements décidés par le directeur général Bob Iger, revenu aux affaires en novembre.