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Avant de se rendre au sommet européen, Bart De Wever est attendu demain dès 8h au Parlement fédéral. Son objectif ? Confirmer le soutien de l’ensemble des partis politiques quant au refus de la Belgique d’utiliser les avoirs russes pour soutenir l’Ukraine sans garantie concrète de l’Europe.
Pierre Klein, professeur de droit international, explique : « Si effectivement la Belgique, d’une façon ou d’une autre, se trouvait condamnée, par exemple, parce qu’elle aurait porté atteinte de façon indue, au fond, à la souveraineté de la Russie, ce serait le fait de pouvoir compter sur un soutien financier de la part des autres États membres, de façon à ne pas devoir faire seul face à cette obligation d’indemnisation ».
Si la Belgique a longtemps été la seule à craindre des représailles économiques et juridiques de la part de la Russie, elle est aujourd’hui soutenue par d’autres États membres, comme l’Italie : « L’Italie considère, bien entendu, comme sacro-saint le principe selon lequel la Russie doit en priorité payer pour la reconstruction de la nation qu’elle a agressée. Mais cet objectif doit être atteint sur une base juridique solide ».
La plupart des dirigeants européens prônent cependant l’utilisation de ces avoirs russes. Le chancelier allemand demande aujourd’hui que la pression sur Vladimir Poutine s’intensifie pour l’amener à négocier sérieusement. De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, appelle les États membres à trancher dès demain : « J’ai proposé deux options différentes pour le prochain Conseil européen. L’une basée sur les actifs et l’autre sur les emprunts de l’UE. Nous devrons décider quelle voie nous voulons emprunter, quelle direction nous voulons prendre ».
Si les avoirs russes sont saisis, le premier ministre hongrois connu pour ses positions pro-russes prévient qu’il envisage de retirer les recettes hongroises placées en Belgique. « Ce qui se passe ici, c’est que les droits des États membres sont quotidiennement bafoués, déclare Viktor Orban. Ils voudraient mettre en place des programmes qui détruisent l’économie européenne. Bruxelles est donc le symbole d’un danger politique pour un pays comme le nôtre, situé en Europe centrale ».
Le sommet européen se tiendra dès demain à Bruxelles, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Une décision cruciale concernant l’aide financière à l’Ukraine pour les deux prochaines années y est donc attendue.

















