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La Roumanie face à son destin: une élection présidentielle sous haute tension aura lieu ce dimanche

L'ombre de la Russie va planer ce dimanche en Roumanie, où se déroule le second tour de l'élection présidentielle. L'enjeu est de taille : en cas de victoire du candidat d'extrême droite George Simion, la Roumanie pourrait prendre ses distances avec l'Union Européenne et avec l'Ukraine, dont le pays partage 530 km de frontière.

D'un côté, Nicusor Dan, 55 ans, maire de Bucarest, centriste et pro-européen. De l'autre, George Simion, 38 ans, président du parti nationaliste et très net vainqueur du premier tour le 4 mai dernier.

Souvent dans l'outrage, son style fait mouche comme lors de ce récent passage à Bruxelles. Une journaliste roumaine tente l'interview : "Pouvez-vous nous en dire plus sur vos réunions d'aujourd'hui ?", lui demande la journaliste. "Bien sûr, j'ai envoyé un communiqué de presse comme d'habitude, mais vous soutenez un candidat autiste, pauvre homme", répond-il, faisant allusion à son adversaire.

C'est l'une de ses attaques favorites pour caractériser son adversaire, un adversaire qui tente de faire comprendre que l'avenir n'est pas dans le repli nationaliste. "Poursuivre sur la voie actuelle signifie l'isolement en Europe et le déclin économique. Nous l'avons constaté dans les pays voisins : la Hongrie, la Slovaquie, la Bulgarie s'en sortent moins bien que nous, parce qu'elles ont choisi l'isolement", clame-t-il.

À la veille de l'élection, les deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages et la population est divisée. "Nous voulons que celui pour qui nous votons défende les intérêts du pays, ceux de la population", estime une Roumaine. "La Roumanie doit aller dans la bonne direction, celle de l'Europe. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous écarter de cette direction", note une autre.

Le candidat nationaliste a annoncé aujourd'hui avoir fermé ses comptes Facebook et TikTok pour respecter le silence imposé dans les médias traditionnels à la veille du vote. Un signal aussi après la première élection invalidée en novembre dernier, invalidée à cause d'ingérences russes sur les réseaux en faveur d'un candidat d'extrême droite.

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