Accueil Actu Monde Europe

L'AfD conteste être "un parti d'extrême droite" et porte plainte: en France, Marine Le Pen rejette aussi ces termes pour le RN

L'AfD, actuellement en tête de certains sondages nationaux, a annoncé lundi une action en justice contre la décision du Renseignement intérieur de le classer comme parti "extrémiste" de droite pouvant représenter un danger pour l'ordre démocratique.

Une requête contre la décision de l'Office fédéral de protection de la Constitution (BfV) a été déposée devant le tribunal administratif de la ville de Cologne (ouest), a indiqué un porte-parole de l'AfD.

L'idéologie de l'AfD "dévalorise des groupes entiers de la population en Allemagne et porte atteinte à leur dignité humaine", ce qui n'est "pas compatible avec l'ordre démocratique" du pays, a jugé vendredi le Renseignement intérieur pour expliquer son verdict.

Cette classification confère aux autorités d'importants moyens de surveillance et de contrôle, s'ils sont jugés nécessaires, y compris des communications privées de responsables du parti.

La décision a relancé le débat sur une éventuelle interdiction de l'AfD, un des premiers dossiers chauds pour Friedrich Merz, qui doit encore être élu au poste de chancelier mardi, tandis que Washington a pris fait et cause pour le parti d'extrême-droite.


En France, Marine Le Pen rejette aussi ces termes     

Marine Le Pen critique régulièrement la qualification d’"extrême droite" associée au Rassemblement national (RN). Selon son opinion, leterme est péjoratif et utilisé volontairement pour lui nuire. Elle considère que l’étiquette "extrême droite" est un amalgame injuste avec des groupuscules plus radicaux et a déjà menacé à plusieurs reprises de porter plainte contre l'utilisation de ce terme.

Malgré ses efforts, les autorités administratives (comme le ministère de l’Intérieur) et la justice continuent de classer le RN dans la catégorie " extrême droite" lors des élections, refusant de modifier cette nuance politique malgré les demandes et recours du parti. Les médias et de nombreux observateurs politiques maintiennent également cette qualification, soulignant l’héritage historique et idéologique du mouvement fondé par Jean-Marie Le Pen. Ce dernier, décédé le 7 janvier 2025, n'a jamais caché son intérêt pour le Maréchal Pétain et a, dès la création de son parti, compté des personnalités particulièrement controversées. 

À la fondation du FN en 1972, Le Pen s’est entouré de personnalités issues de la mouvance collaborationniste, révisionniste et pétainiste : François Brigneau (ancien membre de la Milice), Pierre Bousquet (ex-Waffen SS), et d’autres figures liées à l’Action française ou à l’Algérie française.

 

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus