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L'armée britannique a annoncé mercredi l'ouverture d'une base militaire dans le Grand Nord norvégien, afin de renforcer les capacités de l'Otan dans l'Arctique dans un contexte d'inquiétudes causées par l'invasion russe de l'Ukraine.
Alors que la Norvège, frontalière de la Russie, refuse d'accueillir des bases permanentes de soldats étrangers, celle de Camp Viking doit ouvrir pour dix ans au nord de Tromsø et accueillir des commandos qui vont s'entraîner au combat dans des conditions de froid extrême.
"La localisation du camp est idéale pour dissuader les menaces dans la région et permet au Royaume-uni de réagir rapidement en cas de besoin pour protéger le flanc nord de l'Otan et son proche allié, la Norvège", a expliqué le ministère britannique de la Défense dans un communiqué.
Cette base, proche d'installations militaires norvégiennes, pérennisera la présence de commandos britanniques dans la zone, où un millier d'entre eux ont participé cet hiver à des manoeuvres.
Sa construction a été justifiée par "la réémergence du Grand Nord comme théâtre clé d'opérations" justifiant "de nouvelles installations pour l'ère moderne".
Le pays scandinave, qui partage une frontière de 98 km avec la Russie dans le Grand Nord, a fourni à l'Ukraine de multiples équipements militaires, dont de l'artillerie et des munitions, pour se défendre face à l'invasion russe.
Concernant ses voisins, le conflit a poussé la Finlande et la Suède à se porter candidat à rejoindre l'Otan en mai 2022, tournant la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie.