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La Commission européenne devrait se positionner clairement concernant le traitement à réserver aux projets de recherche financés par l'Union européenne qui incluent des universités israéliennes, a estimé lundi le Conseil des rectrices et recteurs francophones (Cref). À ce jour, aucune recommandation n'a été adressée aux universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles concernant la manière de procéder face à ces projets, regrette l'organisme.
"Il s'agit d'un sujet crucial pour les universités de la FWB, qui tantôt coordonnent, tantôt sont partenaires d'un certain nombre de projets de recherche financés par l'UE auxquels prennent part des universités israéliennes", souligne le Cref dans un communiqué.
"La Commission européenne semble ne prendre aucunement en considération la situation tragique dans la bande de Gaza, ni les agissements et responsabilités des autorités israéliennes ou le rôle que des universités israéliennes pourraient avoir dans ce conflit", déplore l'organisme face à cette absence de positionnement.
Selon le Cref, le silence de la Commission européenne contraste avec les positions des Nations unies et ne tient pas compte des décisions de la Cour internationale de justice (CIJ), "ni de la situation dramatique sur place, ni des diverses dispositions des Traités consacrant les valeurs de l'Union européenne".
Le conseil des recteurs rappelle en outre que les textes juridiques encadrant les divers programmes de recherche font référence à des normes éthiques et comportent des clauses de respect du droit international et des droits fondamentaux.
"Aucune de ces obligations internationales n'a actuellement été mise en œuvre par les institutions de l'Union européenne, laissant ainsi la responsabilité de leur application aux universités, alors que ceci ne relève pas de leur responsabilité et les met dans une situation intenable", conclut le Cref