Accueil Actu Monde Europe

"Ton Allah de merde": un homme tué dans une mosquée, son meurtrier toujours en fuite

Quarante-huit heures après le drame survenu dans une mosquée de La Grand-Combe, le meurtrier présumé est toujours en fuite et activement recherché. Le magistrat en charge indique que "toutes les pistes" restaient envisagées, dont celle d'un crime "raciste et islamophobe".

Depuis vendredi matin, la commune de La Grand-Combe, dans le Gard, est sous le choc après l'assassinat d'Aboubakar, un fidèle musulman, dans la mosquée locale. À l’heure actuelle, le principal suspect, un homme d'une vingtaine d'années, n'a toujours pas été retrouvé. "Il est potentiellement extrêmement dangereux", a insisté le procureur de la République d'Alès, Abdelkrim Grini.

Initialement ouverte pour homicide, l'enquête a été requalifiée en assassinat, signe d'une préméditation. Pilotée par le groupement de gendarmerie du Gard, avec le soutien de la section de recherches de Nîmes et de la police judiciaire, elle a conduit samedi à plusieurs perquisitions dans le Gard et dans l'Hérault.

Peu d'éléments sur l'identité du fugitif

Le suspect, identifié sous le nom d'"Olivier A.", est né à Lyon en 2004. De nationalité française et issu d'une famille bosnienne partiellement installée dans le Gard, il n'était pas connu de la justice et serait sans emploi.

Selon le procureur Grini, il est "primordial" de l'interpeller rapidement pour éviter de nouvelles victimes. Une vidéo, filmée par le suspect lui-même juste après l'agression, montre un jeune homme au discours incohérent manifestant l'intention de recommencer. Il y insulte également la religion de la victime, répétant notamment : "Je l'ai fait, (...) ton Allah de merde".

Un crime à caractère islamophobe ?

Si "toutes les pistes" restent ouvertes, l'hypothèse d'un crime raciste et islamophobe est largement privilégiée par les enquêteurs. Le Premier ministre François Bayrou a dénoncé sur le réseau social X "une ignominie islamophobe".

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, a de son côté affirmé : "L'islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont coupables". De nombreux responsables politiques ont relayé l'appel à un rassemblement organisé dimanche à 18h place de la République à Paris, en hommage à la victime.

Aboubakar, âgé d'une vingtaine d'années, était arrivé du Mali il y a quelques années pour s'installer à La Grand-Combe. Il venait chaque semaine nettoyer la mosquée avant la prière du vendredi, un engagement régulier qui a tragiquement pris fin ce 25 avril.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus