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Décédée à 91 ans, l’icône du cinéma français et militante pour la cause animale laisse derrière elle un héritage fidèle à ses engagements. Loin de la richesse qu’on lui prêtait, Brigitte Bardot a tout misé sur sa fondation, au détriment même de ses proches.
Deux jours après le décès de Brigitte Bardot, le monde du cinéma et de la cause animale rend hommage à une figure emblématique. À 91 ans, l’actrice française a tiré sa révérence, laissant derrière elle un héritage avant tout moral. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, sa fortune était modeste. Elle a fait le choix de privilégier ses convictions plutôt que les paillettes.
Brigitte Bardot a mis fin à sa carrière d’actrice il y a plus de 50 ans. Depuis, elle avait refusé toutes les propositions médiatiques ou publicitaires, se consacrant exclusivement à sa Fondation Brigitte Bardot, créée pour la défense des animaux. En 2018, elle confiait dans Paris Match avoir « dilapidé la majorité de ses gains de star » et n’avoir « plus aucun autre revenu », affirmant vivre « très simplement avec ses animaux et sa fondation ». Elle assurait ne pas être attachée à l’argent.
Quand elle décide de créer sa fondation en 1986, Brigitte Bardot doit réunir 3 millions de francs. Ne disposant pas de cette somme, elle vend tous ses objets de valeur : bijoux, vêtements, photos, souvenirs… même sa robe de mariée. Elle racontait alors : « J’ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes, maintenant je donne ma sagesse et mon expérience aux animaux ».
Brigitte Bardot a légué l’essentiel de ses biens à sa fondation. Parmi ceux-ci : La Madrague, sa célèbre maison de Saint-Tropez, achetée en 1958. Elle en conservait l’usufruit, mais l’avait déjà prévu pour devenir un musée, dont les bénéfices reviendront à la fondation.
Elle a également transmis sa maison de campagne à Bazoches (Yvelines), estimée à 680.000 euros, transformée en refuge pour animaux, ainsi qu’un bien à Savolles (Côte-d’Or). Les droits d’auteur de ses livres alimenteront aussi sa fondation.
Nicolas Charrier, le seul fils de Brigitte Bardot, héritera du minimum légal. Leur relation a longtemps été difficile. Dans une interview, Brigitte Bardot expliquait : « J’avais 25 ans quand Nicolas est né (…), ce n’était sûrement pas le moment d’avoir un enfant (…). Le timing était mauvais et tout le monde en a souffert ». Toutefois, les tensions s’étaient apaisées ces dernières années : depuis 2018, il lui rendait visite chaque année.
