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Cette semaine, la France a dressé son état des lieux pour l'année 2024 avec des saisies record de cocaïne, soit plus de 53 tonnes. C'est une augmentation de 130% comparé à 2023. Le gouvernement a mis en place des mesures d'urgence.
Aucun territoire français n'est épargné. Les grandes villes, tout comme les plus petites communes, font face au trafic de drogue.
Pour le gouvernement français, les consommateurs sont les complices de ce narcotrafic. Ils sont visés aujourd'hui pour la première fois à travers une nouvelle campagne vidéo avec un message délibérément culpabilisant, assumé par le ministre de l'Intérieur: "Chaque jour, des personnes payent le prix de la drogue que vous achetez". "La consommation est complice de l'écosystème du narcotrafic et de la criminalité organisée", a souligné Bruno Retailleau.
En France, l'an dernier, le trafic de drogue a fait 110 morts, 341 blessés et plus de 50 000 personnes ont été mises en cause pour trafic de stupéfiants. "En 2023, 23 tonnes de cocaïne qui sont saisies, 23 tonnes. L'an dernier, sur 11 mois, 47 tonnes... Plus du double. Nos forces de sécurité sont à l'œuvre et assene des coups, mais c'est une submersion", a déclaré le ministre de l'Intérieur français.
À ces mesures s'ajoute la loi narcotrafic votée quasiment à l'unanimité la semaine dernière au Sénat et qui prévoit notamment la création d'un parquet national spécialisé dans la lutte contre la criminalité organisée. "Le PNACO, puisque c'est son nom, n'a d'intérêt que s'il s'inscrit dans une spécialisation qui va des services enquêteurs jusqu'à la détention qui doit être particulière", a indiqué le ministre de la Justice Gérald Darmanin.
Des mesures anti-blanchiment, une procédure pénale simplifiée et de nouveaux outils pour les enquêteurs devraient également être mis en place.
Le narcotrafic touche particulièrement la moitié sud de la France, avec toujours plus de mineurs impliqués, et Marseille comme plaque tournante de la drogue.


















