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"Il a donné 57 coups de couteau": de nouveaux éléments révélés sur l'attaque dans une école à Nantes

Le procureur de la République de Nantes livre des détails sur l'attaque au couteau qui s'est déroulée jeudi dans une école de Nantes. Un adolescent de 16 ans y a poignardé mortellement une camarade de 57 coups de couteau, avant d'en blesser 3 autres.

Le procureur de la République de Nantes a ouvert son point presse en rappellant les faits qui se sont déroulés jeudi dans un établissement scolaire privé de Nantes : "La matinée s'est déroulée normalement", commence-t-il. Avant de passer à l'acte, l'adolescent a passé plusieurs minutes dans les toilettes : "Il écrit quelques phrases au mur, il se scarifie avec son couteau sur le front et à 12h15 il envoyait le mail", détaille Antoine Leroy, 

"L'autopsie a eu lieu ce matin, on est maintenant informé sur la violence de l'action, notamment le nombre de coups de couteau donnés par ce jeune homme, puisqu'il a donné 57 coups de couteau à cette victime", explique Antoine Leroy, procureur de la République de Nantes. La victime était pourtant une des seules personnes qu'il appréciait, explique-t-il. "Il avait des contacts avec la fille qu'il a tuée. Il l'appréciait. Il l'avait rencontrée durant un séjour scolaire à Rome", détaille Antoine Leroy.

Un profil sombre et un motif peu clair

"Ce jeune indique n'avoir fait l'objet d'aucun harcèlement, ni à l'école ni ailleurs, sauf à préciser qu'il avait le sentiment qu'on le traitait parfois un peu différemment des autres. Nous ne sommes pas dans l'hypothèse d'un harcèlement", assure Antoine Leroy,  précisant qu'il n'y a "absolument aucun mobile susceptible d'être évoqué (...) d'une façon certaine". "En l'état il n'y a pas d'élément déclencheur qui permette de comprendre" cette violence, a ajouté le procureur de la République. Un mobile peut en revanche être écarté, celui d'"une potentielle relation affective avec la jeune fille qu'il a tuée", a précisé Antoine Leroy.

Selon le procureur de la République, il s'agit d'un "jeune décrit par tout le monde comme étant extrêmement solitaire". Son isolement social était marqué par "peu d’amis, voire pas du tout, peu de dialogue". Cette situation avait alerté sa mère, qui l'avait orienté vers des professionnels de la Maison des Adolescents de Nantes, qu'il avait "rencontrés à six reprises" avant de commettre son acte.

Fascination pour Hitler

Un autre aspect troublant de sa personnalité mis en lumière par le procureur est une "forme de fascination pour Hitler". Cette attirance avait d'ailleurs conduit le sous-directeur de son lycée à le convoquer, en présence de sa mère, "la veille des vacances de Pâques".

Le procureur a également souligné les tendances suicidaires du jeune homme. Des inscriptions retrouvées dans les toilettes de l'établissement scolaire, antérieures à l'agression, témoignaient de son mal-être profond, avec des phrases explicites telles "qu’il souhaitait qu’on lui tranche la gorge".

Concernant son environnement familial, il a été précisé qu'il s'agissait d'un "jeune élevé par sa mère", avec qui il "entretenait d'excellentes relations". En revanche, ses contacts avec son père, ses parents étant divorcés, étaient décrits comme "moins fréquents et plus difficiles" par le représentant du ministère public.

Si vous vivez une situation difficile et que vous avez des pensées suicidaires, parlez avec quelqu'un aujourd'hui grâce à la ligne d’écoute du Centre de Prévention du Suicide disponible 24h/24 au 0800 32 123.

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