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Le gouvernement Bayrou va (très) probablement tomber : et après ? Plusieurs noms circulent

Par RTL info avec Christophe Giltay
C’est l’heure de vérité pour le Premier Ministre français. Après un discours de politique générale devant l’Assemblée Nationale à 15 heures et un défilé de onze orateurs, représentant chaque groupe parlementaire, François Bayrou va engager la confiance de son gouvernement. S’il ne l’obtenait pas, il devrait donner sa démission. Comment se dessinerait alors l’après Bayrou ?

Il y a plusieurs options. Première hypothèse : François Bayrou obtient la confiance. Ce qui signifie qu’une majorité de députés voteraient pour lui. Comme toutes les oppositions ont annoncé qu’elles ne le feraient pas, et que LR, un parti de son gouvernement, laissera la liberté de vote à ses élus, il est le seul à croire à ce résultat fantasmagorique. Il va néanmoins rester quelques jours à Matignon, pour assurer les affaires courantes et notamment gérer la journée du « bloquons tout » annoncée pour le 10 Septembre.

Il n’y a pas de limite dans le temps pour un gouvernement en affaires courantes, mais il se murmure que le président pourrait lui nommer un successeur, avant de quitter Paris pour l’Assemblée générale de l’ONU, le 22 septembre. Mais faut-il encore trouver ce successeur ?

Un nom a circulé, mais…

Ces derniers jours le nom du socialiste Oliver Faure a circulé. Ce choix paraît surréaliste, car il devrait de toute façon faire alliance avec les macronistes qui perdraient à l’occasion le soutien des Républicains. Il y a bien quelques fidèles du président qui attendent leur tour, comme le ministre des armées, Sébastien Lecornu, ou celui de la justice Gérald Darmanin.

Mais ce serait reconduire un gouvernement Bayrou sans Bayrou qui se heurterait comme Bayrou à l’élaboration du budget, avec un risque de censure. Le Rassemblent National, en tête dans tous les sondages, réclame une nouvelle dissolution, et les insoumis de Mélenchon une démission du Président. Ça relève de la fiction.

La dissolution est très peu probable, Emmanuel Macron ne veut pas se retrouver obligé de nommer Marine Le Pen, ou Bardella à Matignon. Quant à une démission du président, sur le thème « il doit se soumettre ou se démettre », ça n’arrivera pas. Macron serait plutôt du genre « j’y suis, j’y reste »…

Et Christine Lagarde ?

Reste la possibilité d’un gouvernement dit « technique », comme celui de Mario Draghi en Italie, en 2021. On évoque le nom de Christine Lagarde, la patronne de la banque centrale européenne. Ça rassurerait les marchés, et l’Europe, mais elle n’a plus exercé de fonction en France depuis 2011.

Quant à sa stature internationale elle pourrait faire de l’ombre au Président. Or l’international c’est son dada. Un constitutionnaliste faisait remarquer ce lundi matin que par rapport aux autres démocraties parlementaires la France faisait les choses à l’envers.

Ailleurs on négocie une coalition et ensuite on désigne le chef du gouvernement. En France, on nomme d’abord un premier ministre, à charge pour lui de trouver une majorité. Il faudrait peut-être réimporter en France la notion de formateur. Une solution à la belge. C’est long, mais parfois, ça marche.

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