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Dominique Pelicot a affirmé mardi que l’unique accusé au procès en appel des viols de Mazan, Husamettin Dogan, savait qu’il cherchait une personne «pour abuser de (son) épouse (Gisèle) endormie à son insu» par les médicaments qu’il lui administrait.
Comme à tous les autres accusés du procès des viols de Mazan, il a indiqué avoir publié sur le site Coco.fr à M. Dogan le message « je cherche une personne pour abuser de mon épouse endormie à son insu », lors de son audition comme témoin, installé dans le box des accusés de la cour d’assise d’appel du Gard, à Nîmes.
« Je n’ai jamais forcé qui que ce soit, ils n’ont jamais eu besoin de moi », a poursuivi l’homme de 72 ans actuellement placé à l’isolement dans une prison tenue secrète, précisant que l’accusé lui avait même demandé de soulever la jambe de son épouse « endormie » pour « l’aider à la pénétrer sur le côté », le tout « à son insu ». Des faits attestés par une vidéo qui doit être diffusée plus tard lors du procès.
« Je n’ai aucun intérêt à dire du mal de quelqu’un, sauf à dire la vérité », a-t-il assuré.
Le « chef d’orchestre » de ce dossier symbolique des violences sexuelles a été condamné en décembre à 20 ans de prison pour avoir sédaté puis violé et fait violer son ex-épouse par des dizaines d’inconnus recrutés sur internet entre 2011 et 2020 à leur domicile conjugal de Mazan (Vaucluse). N’ayant pas fait appel de sa peine, celle-ci est devenue définitive et il comparaît donc comme simple témoin à ce procès en appel.
Assise à une dizaine de mètres juste en face de lui dans la salle d’audience, Gisèle Pelicot n’a pas réagi aux premiers mots de son ancien mari, avec qui elle a partagé 50 ans de sa vie et qu’elle n’avait plus revu depuis le verdict à Avignon en décembre 2024.
Husamettin Dogan, un ancien ouvrier de 44 ans condamné à 9 ans de prison en première instance à Avignon et qui risque à nouveau la peine maximale de 20 ans, n’a jusqu’ici cessé de répéter qu’il a été « piégé » par le « manipulateur » Dominique Pelicot, pensant participer au jeu consenti d’un couple libertin.
« J’ai jamais dit ça », a martelé M. Pelicot à la question du président de la cour sur la possibilité d’un tel scénario.


















