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Ce matin, c'est Manon Aubry, eurodéputée pour la France Insoumise et président du groupe de la gauche au Parlement, qui était l'invitée d'Antonio Solimando au micro de Bel RTL matin. Elle a évoqué la mobilisation contre la réforme des retraites, qui impose un âge de départ à 64 ans, un âge qui reste inférieur à la Belgique et à d'autres pays européens.
La réforme des retraites, passant l'âge de départ de 62 à 64 ans, déchaîne la France depuis plusieurs semaines maintenant. Des centaines de milliers de personnes descendent dans la rue pour manifester leur mécontentement.
En Belgique, où l'on travaille jusqu'à 65 ans, certains regardent ça avec un certain étonnement, fait remarquer au micro de Bel RTL matin Antonio Solimando à son invitée Manon Aubry, eurodéputée pour la France Insoumise et président du groupe de la gauche au Parlement. "Est-ce que vous êtes contents de travailler jusqu'à 65 ou 67 ans ? ", interroge la politique française.
Selon l'eurodéputée insoumise, l'Europe serait un "laboratoire géant de l'âge des départs à la retraite qui est repoussé". "Partout où l'âge du départ à la retraite a été repoussé, le taux de pauvreté des seniors a augmenté", affirme Manon Aubry. "En Allemagne, il est deux fois supérieur à celui de la France, aux Pays-Bas, il a été multiplié par trois au fur et à mesure qu'on repoussait l'âge de départ à la retraite...", donne-t-elle comme exemples.
"Il existe une alternative"
La contestation massive en France serait donc, aux yeux de la France Insoumise, un symbole pour l'entièreté de l'Europe selon Marion Aubry. "Beaucoup de mes camarades au Parlement européen me disent 'Si vous gagnez en France, ça peut renverser le cours de l'histoire dans l'ensemble de l'Union européenne". Une mobilisation qui irait donc au-delà du pays des Lumières à l'heure où de nombreux pays européens se réforment afin de faire rentrer davantage d'argent dans les caisses et pouvoir financer les pensions. "Il existe une alternative, on n'est pas condamnés à se tuer à la tâche (...) En France, il suffirait de taxer de 2% des milliardaires et vous n'aurez plus de problème de déficit des retraites", conclut l'eurodéputé au micro d'Antonio Solimando.