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Vladimir Poutine et Donald Trump se retrouvent ce vendredi en Alaska pour leur premier sommet depuis le retour du milliardaire américain au pouvoir. Les attentes sont très fortes pour cette rencontre, qui doit surtout porter sur la guerre en Ukraine.
Plus de trois ans et demi après le début de l’invasion russe, la perspective d’une fin des hostilités semble pourtant toujours aussi lointaine, au vu de l’incompatibilité des demandes de Moscou et de Kiev.
Donald Trump l’a déjà annoncé : il espère conclure un cessez-le-feu. Seulement, comment y parvenir concrètement ? «Les contours d’un cessez-le-feu, ça ne se décrète pas d’un coup de baguette magique. Il faut délimiter très précisément la ligne de cessez-le-feu. Qui va surveiller ce cessez-le-feu ? Est-ce qu’il y aura une force d’interposition comme entre les deux Corées ? Qui va sanctionner les éventuelles violations de ce cessez-le-feu ?», s’interroge Raoul Delcorde, professeur en relations internationales, et présent sur le plateau du RTL info 19h.
Problème : discuter du sort de l’Ukraine... sans l’Ukraine n’est pas évident. « L’Ukraine doit être à la table. Les Européens ont envoyé un signal très clair à Trump : on fait corps, l’Ukraine ne peut pas être isolée. Il n’en reste pas moins que la mise en place de ce cessez-le-feu prendra du temps avant une possible réunion à trois».
La question des territoires se posera très probablement également. Les Russes reprendront-ils des régions qui appartiennent à l’Ukraine ? « Je crois que c’est tout à fait hors de question pour l’Ukraine. Comment justifier sinon le sang versé par tant d’Ukrainiens pour défendre leurs territoires ? sL’Ukraine et la Russie vont échanger des territoires, dit-on parfois. Mais non, l’Ukraine n’a aucune prise sur les territoires russes. Il ne s’agit absolument pas d’un échange. La souveraineté ukrainienne sur le Donbass ne sera jamais remise en question», affirme Raoul Delcorde.
