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La Jamaïque panse difficilement ses plaies après le passage dévastateur de la tempête Melissa, qui a laissé derrière elle un bilan tragique de 28 morts. Cette catastrophe naturelle, d’une intensité exceptionnelle, a ravagé l’île, détruisant des infrastructures vitales, des habitations et des routes. Les vents atteignant jusqu’à 300 km/h ont soufflé sans relâche, transformant des paysages idylliques en scènes de désolation. Aujourd’hui, l’urgence est à la survie et à la reconstruction dans un contexte particulièrement difficile pour la population locale.
À Montego Bay, l’une des destinations les plus prisées en Jamaïque, offre désormais un visage méconnaissable. Vivian, une résidente de 60 ans, raconte avec émotion l’épreuve qu’elle a traversée. Sa villa, est en partie détruite, et elle a trouvé refuge dans sa cave pendant l’ouragan. « C’est le pire moment que je n’ai jamais vécu dans ma vie. J’étais nerveuse ce soir-là. Nous ne savions pas quoi faire », confie-t-elle. Comme de nombreuses familles, elle fait face à une pénurie critique de vivres et d’eau potable : « Nous ne savons pas ce que nous allons manger et boire. Nous n’avons pas d’eau, il n’y a rien. J’aimerais obtenir de l’aide et l’obtenir rapidement, très rapidement. »
« Je veux savoir comment va ma famille »
Les conséquences de la tempête se font également sentir dans d’autres régions de l’île. À Saint Élisabeth, un hôpital pédiatrique a vu son toit arraché par la force des vents. Oneil, un médecin resté sur place, tente de fournir des soins essentiels malgré des conditions extrêmes et des moyens dérisoires. « Je veux rentrer chez moi, je veux savoir comment vont ma famille et mes proches. Je n’ai aucun moyen de la contacter, mais je veux juste qu’elle sache que je suis en sécurité », déclare-t-il, bouleversé par l’isolement imposé par la catastrophe. Pendant plusieurs jours, les patients de l’hôpital, notamment des enfants, sont restés sans médicaments essentiels.
Face à cette situation dramatique, la communauté internationale commence à se mobiliser. Le Royaume-Uni a annoncé une aide financière de trois millions d’euros. De son côté, la France a envoyé plusieurs navires transportant du matériel humanitaire pour répondre aux besoins urgents.
La Belgique envoie également de l’aide
Un avion-cargo décolle de Bruxelles aujourd’hui afin d’apporter de l’aide précieuse en Jamaïque. « Il y a avant tout des kits pour ouvrir des cliniques mobiles qui comportent des médicaments, des bandages, et autre matériel médical, afin de commencer les consultations une fois sur place », détaille Brice de le Vingne, directeur des opérations à Médecins Sans Frontières.
Autre importance, l’eau. « Énormément de systèmes d’eau potable ont été cassés, et toutes ces pluies ont amené de l’eau contaminée. On a du matériel spécifie afin d’amener de l’eau potable », poursuit Brice.


















