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Mardi en début de soirée, quelques milliers de personnes ont marché dans le sud de Manhattan à New York. « Je suis ici pour défendre ceux qui ne peuvent pas faire entendre leur voix », a expliqué à l’AFP une jeune femme née aux États-Unis d’une mère mexicaine clandestine.
Dans la banlieue d’Atlanta, en Géorgie, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblées également mardi en brandissant des pancartes dénonçant la police fédérale de l’immigration (ICE).
« La contribution des latinos à ce pays est tellement significative que nous ne devrions pas être traités de cette manière », confiait Victoria Hernandez, 48 ans, qui travaille dans le milieu associatif.
En Californie, le gouverneur démocrate Gavin Newsom, devenu la figure de proue de l’opposition et considéré comme un candidat potentiel à la Maison Blanche pour 2028, tire à boulet rouge contre Donald Trump et veut contester dans les prétoires sa décision de déployer l’armée dans son État, bastion démocrate.
Dans une allocution télévisée mardi soir, il a dénoncé un « abus de pouvoir éhonté ».
« Déployer dans la rue des combattants entraînés pour la guerre est sans précédent et menace le fondement même de notre démocratie », a-t-il dénoncé dans un communiqué, ajoutant : « Donald Trump se comporte comme un tyran, pas comme un président. »
Le président républicain, qui agonit régulièrement d’injures et de quolibets M. Newsom, a déjà déployé en Californie la Garde nationale, force de réserve, contre la volonté des autorités locales.
Quelques arrestations à Los Angeles sous couvre-feu
La nuit de mardi à mercredi est restée plutôt calme dans le centre-ville de Los Angeles, même si la police a interpellé plusieurs personnes qui violaient le couvre-feu instauré au cinquième jour de manifestations parfois violentes contre la politique migratoire du gouvernement Trump
De nombreux policiers, à pied, en voiture ou à cheval, quadrillent la ville survolée par des hélicoptères, a constaté l’AFP, tandis que des ouvriers posent des panneaux de bois pour protéger des vitrines. Des centaines de Marines, envoyés en renfort par de Donald Trump, devraient se déployer mercredi.
« Des groupes multiples continuent de se rassembler… et des arrestations massives sont en cours. Le couvre-feu est en vigueur », a indiqué mardi soir la police de la mégapole californienne, deuxième plus grande ville américaine.
Vingt-cinq personnes ont été arrêtées, selon le Los Angeles Times, qui affirme que la ville a connu « sa nuit la plus calme depuis une semaine ».
« Cette anarchie ne se poursuivra pas. Nous ne permettrons pas que des agents fédéraux soient attaqués et ne laisserons pas une ville américaine être envahie et conquise par des ennemis étrangers », a lancé mardi Donald Trump lors d’un discours sur une base militaire.
Il a menacé de recourir à l’Insurrection Act, régime d’état d’urgence qui confère au président le pouvoir d’utiliser les forces armées dans des missions de maintien de l’ordre sur le territoire américain.
Quelque 700 Marines, un corps d’élite normalement utilisé comme force de projection extérieure, doivent rejoindre 4.000 militaires réservistes de la Garde nationale déjà mobilisés par Donald Trump.
Jusqu’à quand ce déploiement de militaires, d’un coût estimé à 134 millions de dollars par le Pentagone, durera-t-il ? « Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de danger », a répondu Donald Trump.


















