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Afin d’augmenter la pression sur Moscou, les États-Unis pourraient fournir une nouvelle arme aux Ukrainiens : un missile Tomahawk capable de frapper le cœur de la Russie.
Après avoir temporairement suspendu les livraisons d’armes à l’Ukraine, Donald Trump semble changer de cap. Le président américain a récemment remis sur la table un plan d’aide militaire de 10 milliards de dollars et a autorisé Kiev à utiliser les missiles longue portée ATACMS. Désormais, il envisagerait d’aller encore plus loin.
Selon des informations du Washington Post publiées ce lundi, la Maison Blanche étudierait la possibilité de fournir à l’Ukraine des missiles de croisière Tomahawk. Ces engins, réclamés depuis l’an dernier par Volodymyr Zelensky, n’avaient jusqu’ici jamais été envoyés par les États-Unis.
Une portée sans équivalent pour Kiev
L’enjeu est de taille pour l’Ukraine. Le Tomahawk représenterait une avancée décisive pour les capacités de frappe à longue distance de l’armée ukrainienne. Avec une portée de plus de 2 500 km, ce missile subsonique deviendrait l’arme la plus puissante de l’arsenal ukrainien.
« Plus rapide » que les missiles longue portée classiques, selon le site spécialisé United24, le Tomahawk pourrait toucher des cibles stratégiques sur le territoire russe, y compris Moscou ou Saint-Pétersbourg. Actuellement, aucun missile ukrainien n’atteint une telle distance : le Tomahawk offre une portée six à sept fois supérieure à celle des ATACMS.
Ce missile de 5,6 mètres de long peut emporter une ogive de 450 kg, pour un poids total de 1,3 tonne. Sa valeur est estimée à 1,5 million de dollars.
Une décision encore en suspens
Pour l’heure, aucun calendrier précis n’a été établi pour une éventuelle livraison de Tomahawk à l’Ukraine. Cette arme ne figure pas encore dans la liste des équipements officiellement envoyés par les États-Unis. Mais si elle venait à être livrée, elle marquerait un tournant stratégique majeur dans le soutien militaire américain à Kiev.
Une arme discrète, précise et redoutable
Développé dans les années 1970 par General Dynamics, puis repris par Raytheon, le missile Tomahawk est entré en service lors de la guerre du Golfe en 1991. Utilisé récemment par les États-Unis lors de frappes en Iran en juin, il peut être lancé depuis des navires, des sous-marins ou des plateformes terrestres, offrant une grande flexibilité opérationnelle.
Le « BGM-109 » est propulsé par un turboréacteur à double flux et vole à basse altitude, entre 30 et 60 mètres, en suivant le relief du terrain, ce qui rend sa détection par radar très difficile. Il est aussi capable de changer de trajectoire en vol grâce à une communication satellite, ou de suivre une route préprogrammée, en s’appuyant sur un système combinant GPS, navigation inertielle et reconnaissance du terrain (TERCOM).


















