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L'ONU a rejeté mardi les "accusations aberrantes" portées par les rebelles du Yémen, qui ont arrêté la semaine dernière plus d'une dizaine de travailleurs humanitaires, dépeints comme "un réseau d'espionnage américano-israélien".
"Je rejette catégoriquement les allégations aberrantes contre nos personnels et je suis profondément préoccupé par les conditions dans lesquelles ils sont détenus", a déclaré Volker Türk, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, qui réclame leur libération "immédiate et inconditionnelle", selon un communiqué.
Il a aussi exigé que l'ONU ait accès à ces détenus "le plus rapidement possible" et demandé "de cesser immédiatement toute nouvelle attaque contre les défenseurs des droits humains et les travailleurs humanitaires au Yémen".
Selon un décompte détaillé du Haut-Commissariat, les Houthis détiennent 13 employés de l'ONU, dont six du Haut-Commissariat aux droits de l'homme ainsi que des humanitaires travaillant pour d'autres organisations. Trois personnes faites prisonnières la semaine dernière sont des femmes.
M. Türk a aussi rappelé que deux autres membres du Haut-Commissariat sont détenus par les rebelles, au secret et sans aucun processus judiciaire, l'un depuis novembre 2021 et l'autre août 2023.
Deux membres de l'Unesco avaient aussi été faits prisonniers avant la vague d'enlèvements de la semaine dernière.
La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et plongé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dans l'une des pires crises humanitaires au monde.
Depuis novembre, les Houthis mènent des attaques au large du Yémen contre les navires liés, selon eux, à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dans le contexte de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.