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Elon Musk qui crée son propre parti, était-ce prévisible ?
Disons que cette bromance était vouée à l’échec. Deux egos aussi démesurés ne peuvent pas cohabiter très longtemps. Et ce divorce révèle surtout deux visions opposées de l’Amérique au sein des Républicains. D’un côté le camp MAGA, isolationniste, anti-immigration. Et de l’autre, la Silicon Valley, pro-technologie, pro-mondialisation, libertarienne. Et entre ces deux courants, vous avez un fossé idéologique sur les questions de budget, on l’a vu. Sur les questions de commerce, Elon Musk était contre les tarifs douaniers. Ou encore sur les questions d’immigration puisque le monde de la technologie a besoin de cerveaux de talents étrangers.
Est-ce que le patron de Tesla a des chances de devenir président des États-Unis ?
Malgré ses trois nationalités, sud-africaine, canadienne et depuis 2002 américaine, Elon Musk ne peut pas briguer la maison blanche puisqu’il n’est pas né aux États-Unis. Créer un parti politique aux États-Unis est extrêmement compliqué pour des raisons juridiques, financières, politiques. Apparemment son parti n’a pas encore été enregistré auprès d’une autorité. En revanche, Elon Musk peut financer des candidats et il prévoit en 2026, lors des élections mi-mandat, d’en présenter plusieurs. Et ça, c’est une réelle menace pour Donald Trump vu sa majorité extrêmement faible au Congrès.
Donald Trump n’a pas encore réagi, à quoi faut-il s’attendre ?
Pour l’instant, toujours rien, mais on sait qu’il a agité plusieurs menaces. Annuler les contrats de SpaceX, supprimer les subsides de Tesla. Il a menacé aussi de retirer à Elon Musk sa nationalité américaine et même de l’expulser. Il l’a dit, Elon risque de devoir fermer boutique et de rentrer à la maison en Afrique du Sud. Alors, reste à voir ce qu’il va faire et surtout lequel des deux égaux va plier.
