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Condamné pour les attentats de Bali en 2002, qui avaient fait 202 morts dont 25 Français, l’ancien artificier islamiste Umar Patek tente aujourd’hui de tourner la page en lançant sa propre marque de café. Une reconversion qui divise profondément l’opinion en Indonésie.
Le mardi 3 juin, à Surabaya, Umar Patek a surpris en servant lui-même les clients venus découvrir sa nouvelle marque de café. Ce même homme avait pourtant fabriqué les bombes utilisées lors des attentats de Bali, revendiqués par le groupe islamiste « Jemaah Islamiyah », affilié à Al-Qaïda. L’attaque, survenue en 2002 dans une boîte de nuit et un bar de Kuta, avait fait plus de 200 morts et plus de 200 blessés.
Libéré en 2022 après seulement 11 années passées en prison sur une peine de 20 ans, Umar Patek affirme avoir totalement changé. Il tente aujourd’hui de se reconstruire en se lançant dans le commerce. Lors du lancement de son café, il a déclaré avec un slogan choc : « Je ne fais plus de bombes, je fais du café ».
Une survivante vient le confronter
Avant les attentats de Bali, Umar Patek avait déjà participé à des attaques contre des églises à Jakarta en 2000, causant 18 morts. Mais c’est une victime des attentats de Bali qui a créé l’émotion pendant l’événement de lancement.
Husnul Khotimah, gravement brûlée lors de l’attaque, s’est approchée de lui en lui lançant : « Tu te souviens encore de moi ? », en lui montrant ses cicatrices. L’ancien terroriste s’est excusé à nouveau, comme il l’avait fait durant son procès.



















