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La Corée du Nord a dénoncé mardi l’accord entre la Corée du Sud et les États-Unis sur la production de sous-marins à propulsion nucléaire, évoquant une décision susceptible de provoquer un effet « domino nucléaire ».
Ce programme est une « dangereuse tentative de confrontation des États-Unis », ont rapporté les médias d’État nord-coréens, dans une première réaction depuis que Séoul et Washington ont publié vendredi un mémo détaillant leur accord.
La fabrication de tels sous-marins représenterait pour la Corée du Sud un bond en avant de sa base industrielle navale et de défense.
« Phénomène de domino nucléaire »
Le partenariat Séoul-Washington constitue un « développement grave qui déstabilise la sécurité militaire dans la région Asie-Pacifique au-delà de la péninsule coréenne », rendant impossible « le contrôle nucléaire à l’échelle mondiale », selon cette réaction publiée par l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.
Les médias d’État nord-coréens ajoutent que la possession par Séoul d’un tel submersible est « susceptible de provoquer un ’phénomène de domino nucléaire’ dans la région et de déclencher une course effrénée aux armements. »
En réponse, le bureau du président sud-coréen, Lee Jae Myung, a affirmé que le pays n’avait « aucune intention hostile envers la Corée du Nord, contrairement à l’opinion de l’agence KCNA ».
L’accord entre la Corée du Sud et les États-Unis vise à « protéger la nation et à consolider l’alliance sécuritaire entre la Corée et les États-Unis », a déclaré la porte-parole présidentielle, Kang Yu-jung.
Pourparlers ?
Lundi, Séoul a fait une proposition de pourparlers à Pyongyang pour établir un tracé clair de la ligne de démarcation militaire entre les deux pays, une première en sept ans, et après de récentes incursions de soldats nord-coréens.
Le président sud-coréen a également proposé, depuis son arrivée au pouvoir en mai, d’organiser des discussions plus larges avec le Nord sans conditions préalables, un revirement radical par rapport à la ligne dure de son prédécesseur conservateur Yoon Suk Yeol. Mais la Corée du Nord n’a pas encore répondu aux sollicitations du Sud.
Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre, leur conflit s’étant soldé en 1953 par un armistice et non un traité de paix.



















