Partager:
La Corée du Nord a déployé des « moyens spéciaux » contre son voisin du Sud où sont stationnés environ 28.500 soldats américains, selon le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité dimanche par les médias d’État. Aucune précision n’a été donnée sur la nature de ces « moyens spéciaux ».
Quelque 28.500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour parer aux menaces militaires de Pyongyang, qui dispose de l’arme nucléaire, et ont mené le mois dernier un exercice militaire conjoint avec leurs alliés sud-coréens et japonais.
La Corée du Nord dénonce régulièrement ces exercices qu’elle considère comme des répétitions en vue d’une invasion, tandis que les alliés insistent sur leur caractère défensif.
« L’alliance nucléaire entre les États-Unis et la Corée du Sud progresse rapidement, et ils mènent divers types d’exercices pour mettre en oeuvre des scénarios dangereux », a déclaré Kim Jong Un dans un discours prononcé samedi à l’occasion de l’ouverture d’une exposition d’armes à Pyongyang, relayé par l’agence de presse officielle KCNA.
« A mesure que l’armée américaine renforce son arsenal dans la région sud-coréenne, nos préoccupations stratégiques concernant cette région s’intensifient également, et nous avons donc affecté nos moyens spéciaux aux cibles principales », a-t-il dit, ajoutant qu’il « surveillait de près » les développements militaires de l’autre côté de la frontière.
« L’ennemi (…) devra s’inquiéter de l’évolution de son environnement sécuritaire », a-t-il lancé. Les photos publiées par l’agence KCNA montrent Kim Jong Un passant devant des armes, dont un missile, entouré de généraux nord-coréens dans un centre d’exposition couvert.
Le mois dernier, Kim Jong Un a affirmé avoir « de bons souvenirs » du président américain Donald Trump et être ouvert à de futures discussions avec Washington, à condition de pouvoir conserver son arsenal nucléaire.
Le dirigeant nord-coréen a rencontré Donald Trump à trois reprises lors de sommets très médiatisés au cours du premier mandat de ce dernier (2017-2021), avant que les négociations n’échouent à Hanoï en 2019 sur les concessions que Pyongyang était prêt à faire concernant ses armes atomiques.
La demande américaine visant à ce que Kim Jong Un renonce à ses armes interdites est depuis longtemps un point de discorde entre les deux pays, Pyongyang faisant l’objet de sanctions successives de l’ONU en raison de ses programmes nucléaires et balistiques.
Depuis l’échec du sommet de 2019, la Corée du Nord a répété à plusieurs reprises qu’elle ne renoncerait jamais à ses armes atomiques et s’est déclarée puissance nucléaire « irréversible ».



















