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Le responsable de l'organisation antimusulmane néerlandaise Pegida, Edwin Wagensveld, a déchiré un exemplaire du Coran jeudi après-midi au tribunal lors de l'ouverture de son procès à La Haye. Il a ensuite quitté la salle.
L'homme est poursuivi pour insulte collective. Celle-ci a été proférée le 22 janvier de cette année lorsqu'il avait lacéré un autre exemplaire du Coran en le qualifiant de livre fasciste aux alentours du parlement néerlandais.
"Je le déchire aussi ici, dans la salle d'audience. C'est la première fois dans le monde qu'un Coran est déchiré au tribunal", a déclaré Edwin Wagensveld. Par la suite, ce dernier n'a pas souhaité converser avec les juges et est sorti de la pièce. "C'est un spectacle de marionnettes", a-t-il affirmé avant de crier dans l'embrasure de la porte "Fuck l'Islam". Le tribunal a décidé de poursuivre les débats sans la présence du suspect.
En préambule à son procès, Edwin Wagensveld avait déjà arraché des pages du livre religieux à l'extérieur. Muni d'un mégaphone, il a tenu un discours pendant cinq minutes durant lequel la police l'a observé balancer une édition du Coran attachée à une laisse. Il a ensuite clamé qu'un procès ne l'empêcherait pas de continuer à mettre en pièces des Corans : "J'ai déjà été arrêté des dizaines de fois. À chaque fois, cela s'est avéré injuste. Aujourd'hui aussi, je montrerai que je m'en moque et que je continuerai à stopper ce 'fascisme islamique'." Il a ajouté qu'aussi bien la haine des Juifs que l'oppression des femmes et l'homophobie sont à reprocher à la foi islamique.
Mettre une copie du Coran en lambeaux n'est pas punissable par la loi aux Pays-Bas. L'acte est assimilé à une critique de la foi. Par contre, insulter intentionnellement un groupe de personnes pour leur religion ou leur philosophie est légalement interdit.