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Vingt-huit feux de forêt grignotaient encore le Portugal vendredi, a dénombré l’Autorité nationale de la protection civile (ANEPC). Une cinquantaine de localités sont directement menacées vendredi par les incendies qui font actuellement rage dans le pays ibérique, selon le service météorologique national IPMA.
Malgré une amélioration de la situation due à la baisse des températures, le Portugal lutte toujours contre de violents brasiers dans la Région du Centre, particulièrement touchée, et celles du Nord et de l’Algarve, dans le Sud. Ceux-ci mobilisent quelque 2.500 effectifs au total, près de 900 véhicules et 22 appareils aériens.
Près de 1.600 pompiers, appuyés par des moyens aériens, s’échinent à combattre un incendie en particulier, dans le centre du pays. Le sinistre s’est déclaré à Arganil, dans le district de Coimbra, il y a une dizaine de jours. Il « pourrait s’agir (…) du plus grand incendie jamais enregistré au Portugal », a estimé auprès de l’AFP Paulo Fernandes, professeur du Département des Sciences forestières de l’Université de Tras-Os-Montes. Selon des données encore provisoires, l’expert estime la superficie dévastée par cet incendie à quelque 60.000 hectares.
D’autres feux de forêt préoccupent également les pompiers, comme celui qui menace la localité de Figueira de Castelo Rodrigo, à moins de 200 km d’Arganil et proche de la frontière espagnole.
La journée de jeudi a été « assez productive, ce qui nous fait espérer qu’aujourd’hui, il en sera de même », a commenté le commandant de l’ANEPC, José Miranda, auprès d’Efe. Il espère « réduire l’expansion des fronts des incendies toujours actifs et qui nous inquiètent ». Celui d’Arganil, par exemple, en compte cinq dont deux nourrissent encore des préoccupations. Du côté de Figueira de Castelo Branco, le feu présente quatre fronts, dont un particulièrement difficile à combattre en raison du terrain moins accessible.
L’IPMA prévoit des maxima compris entre 24°C et 34°C dans les différents districts pour la journée de vendredi. Les températures devraient ensuite « légèrement grimper », surtout dans le Nord et le centre.
La péninsule ibérique est fortement frappée par le réchauffement climatique, provoquant canicules et sécheresses qui favorisent les feux de forêt, selon les scientifiques.
