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L'industrie des hydrocarbures doit jouer un rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique, a affirmé mardi le président de la COP28 et patron du géant pétrolier émirati, Sultan al-Jaber, en niant tout "conflit d'intérêt".
La tenue de la prochaine conférence de l'ONU aux Émirats arabes unis, l'un des principaux pays exportateurs de brut au monde, et le choix de Sultan al-Jaber pour mener les négociations, suscite le scepticisme des militants écologistes.
Pour assurer la transition énergétique, "tous les segments de la société devront travailler ensemble", y compris "l'industrie de l'énergie", a déclaré le PDG d'Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), et envoyé spécial des Émirats arabes unis pour le climat, lors d'une conférence sur l'énergie à Bangalore, en Inde.
Le pays du Golfe, qui accueillera la COP28 à Dubaï en novembre et décembre, investit dans les énergies renouvelables tout en répétant que le pétrole est indispensable pour l'économie mondiale. Pour Sultan al-Jaber, la transition énergétique pourrait générer "le plus grand bond en avant en termes de prospérité économique depuis la première révolution industrielle". Mais "le monde a toujours besoin d'hydrocarbures et en aura besoin pour faire la transition entre le système énergétique actuel et le nouveau", a-t-il insisté, en soulignant la nécessité de réduire son empreinte carbone et de "n'investir que dans les barils les moins intensifs en carbone".
Après des négociations difficiles, la dernière conférence mondiale pour le climat, en Égypte avait abouti à un texte très discuté sur l'aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique. Cependant, elle n'est pas parvenue à faire progresser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour maintenir l'objectif de limiter le réchauffement de la planète.