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À la demande de l’Estonie, l’OTAN avait convoqué une réunion d’urgence après l’incident. Vendredi dernier, trois MiG-31 russes ont pénétré pendant douze minutes dans l’espace aérien de ce pays membre de l’Alliance. Ils ont été interceptés et repoussés par des F-35 italiens stationnés à Ämari, tandis que des avions de chasse suédois et finlandais avaient également décollé. Environ une semaine plus tôt, une vingtaine de drones russes avaient déjà violé l’espace aérien polonais. Ceux-ci avaient alors été abattus par des F-16 polonais et des F-35 néerlandais.
Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion, Mark Rutte a été interrogé sur la réaction de l’OTAN (jugée trop faible par certains) et sur sa capacité à continuer de dissuader Moscou. « Nous réagirons toujours avec un calme et détermination », a-t-il déclaré. « Tous nos systèmes de défense sont conçus pour garantir que nous défendrons chaque centimètre de notre territoire. Nous l’avons démontré en Pologne comme en Estonie. »
Le secrétaire général a insisté sur le fait que toute décision d’abattre des avions intrus repose toujours sur une évaluation approfondie des informations disponibles, ce que la Russie sait pertinemment. « Dans ce cas précis, aucune menace immédiate n’a été constatée. Il n’était donc pas nécessaire de tirer sur les MiG », a-t-il expliqué. « Nous veillerons toujours à répondre de manière proportionnée. Mais si cela s’avère nécessaire, chacun peut être certain que nous prendrons toutes les mesures requises pour défendre nos villes, nos populations et nos infrastructures. »
Le ministère russe de la Défense a, pour sa part, nié que trois appareils aient violé l’espace aérien estonien vendredi dernier. « Si ce n’était pas intentionnel, alors cela relevait d’une incompétence flagrante », a réagi Mark Rutte. « Mais même en cas d’incompétence, nous devons assurer notre défense. »
