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La réponse européenne aux exactions israéliennes à Gaza, qu’un nombre croissant d’États et d’ONG qualifient de génocide, a été un « fiasco » et risque de nuire à la crédibilité de l’Europe à l’échelle mondiale, a déploré le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez dans les pages du Guardian, à la veille d’une réunion avec son homologue britannique Keir Starmer.
M. Sánchez, premier dirigeant européen à avoir utilisé le terme génocide pour parler des violences commises par Israël contre les Palestiniens, a affirmé qu’il s’agissait de « l’un des épisodes les plus sombres des relations internationales du 21e siècle ».
Selon le Premier ministre socialiste, « c’est un fait que les pays de l’UE sont divisés sur la manière de faire pression sur Israël ». « De mon point de vue c’est inacceptable et nous ne pouvons pas continuer ainsi si nous voulons conserver notre crédibilité dans d’autres crises, comme celle en Ukraine », a-t-il ajouté.
« La réalité choquante à laquelle nous sommes confrontés est que le principal architecte de l’ordre international – à savoir les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale – est en train d’affaiblir cet ordre international, ce qui n’aura pas d’effet positif sur la société américaine ni sur le reste du monde, en particulier les pays occidentaux », a encore regretté l’Espagnol. Il a toutefois souligné que le retrait américain d’institutions importantes telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) offre à l’Union européenne et au Royaume-Uni l’occasion de faire preuve d’un plus grand leadership au niveau mondial.



















