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Lors du Forum économique mondial de Davos, le Premier ministre belge Alexander De Croo a appelé l’Europe à adopter une attitude plus résolue face aux projets du président américain Donald Trump. Il estime qu’un renforcement économique et politique du continent est nécessaire pour répondre aux défis mondiaux.
En marge du Forum de Davos, qui rassemble chaque année des chefs d’État, des dirigeants d’entreprise et des experts pour discuter des grands enjeux globaux, Alexander De Croo s’est exprimé sur les relations entre l’Europe et les États-Unis.
Le Groenland fait partie du Danemark. Point final.
Réagissant à l’idée évoquée par Donald Trump d’annexer le Groenland, il a déclaré : "Le Groenland fait partie du Danemark. Point final. Cette discussion s’arrête là".
Le Premier ministre belge a critiqué le manque de fermeté de l’Europe face à ce type de déclaration du président américain. "Nous aurions dû réagir beaucoup plus fermement", a-t-il insisté.
L’Europe doit "montrer les muscles"
Pour Alexander De Croo, l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche a marqué une rupture dans les relations transatlantiques. "Nous entrons dans un monde où nous devons montrer les muscles de temps en temps", a-t-il affirmé, soulignant l’importance pour l’Europe de se renforcer économiquement et politiquement pour répondre à ces nouvelles dynamiques.
Il n’y a pas que les États-Unis dans le monde
S’il reconnaît la légitimité des préoccupations des États-Unis concernant leur balance commerciale déséquilibrée, il insiste sur la nécessité pour l’Europe de diversifier ses partenariats économiques.
"Il n’y a pas que les États-Unis dans le monde", a-t-il déclaré, citant comme exemples les accords commerciaux avec les pays sud-américains du Mercosur et l’Inde.
Selon lui, l’accès au marché européen, très attractif, doit se faire sur la base de la réciprocité. Il a également mentionné des opportunités de collaboration avec les États-Unis, notamment dans les domaines de l’énergie, avec l’achat de gaz, et de la défense, via les fournitures militaires.
Une fermeté sélective face aux provocations
Malgré son appel à une position plus ferme, Alexander De Croo se montre pragmatique.
Il ne souhaite pas que l’Europe réagisse à chaque "cri ou tweet" de Donald Trump, mais il considère que certaines déclarations, comme celle sur le Groenland, nécessitent une réponse claire et déterminée.



















