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Une commission parlementaire a été saisie jeudi d'un projet de loi imposant des sanctions lourdes à celles et ceux qui entretiendraient des relations homosexuelles, qui suscite l'opposition de groupes de défense des droits humains.
Les relations homosexuelles sont illégales en Ouganda - un héritage des lois coloniales - mais depuis l'indépendance du Royaume-Uni en 1962 aucune condamnation n'a eu lieu pour des actes homosexuels consentis.
La saisie d'une commission parlementaire pour étudier le texte est la première étape d'un processus accéléré pour faire du projet une loi adoptée par le Parlement.
En annonçant cette décision, Annet Anita Among, présidente du Parlement, a précisé qu'une "audition publique" était prévue avec une participation de représentants de minorités sexuelles.
"Laissez le public venir exprimer ses opinions - y compris les homos - permettez-leur de venir", a-t-elle déclaré. "C'est le moment où vous allez nous montrer si vous êtes homo ou pas", a-t-elle ajouté.
L'introduction du projet de loi survient alors que les théories conspirationnistes sur le sujet foisonnent sur les réseaux sociaux, accusant des forces internationales obscures de faire la promotion de l'homosexualité.
Le texte prévoit jusqu'à dix ans de prison pour toute personne se livrant à des activités homosexuelles ou se revendiquant comme LGBTQ.
Aucune indication n'a été donnée sur la date à laquelle un vote pourrait intervenir.