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Procès de Jair Bolsonaro pour tentative présumée de coup d’État : la défense de l’ex-président brésilien réclame un acquittement « indispensable »

Par RTL info avec AFP
En procès pour tentative présumée de coup d’État, Jair Bolsonaro risque jusqu’à 43 ans de prison. Sa défense a plaidé l’« acquittement indispensable » de l’ex-président brésilien, comparant son cas à l’affaire Dreyfus. Le verdict est attendu la semaine prochaine.

L’acquittement de l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, qui encourt jusqu’à 43 ans de prison pour tentative présumée de coup d’Etat, est « indispensable », a affirmé mercredi sa défense lors de son procès devant la Cour suprême.

« L’acquittement est absolument indispensable pour que nous n’ayons pas notre version de l’affaire Dreyfus », a déclaré l’avocat Paulo Cunha Bueno, en référence à la retentissante erreur judiciaire qui a marqué l’histoire de France.

Le verdict est attendu la semaine prochaine pour Jair Bolsonaro, 70 ans, et ses sept co-accusés, parmi lesquels d’anciens ministres et militaires haut gradés.

Le parquet accuse Jair Bolsonaro d’être le chef d’une « organisation criminelle armée » ayant conspiré pour son « maintien autoritaire au pouvoir » quel que soit le résultat de l’élection de 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

Déjà inéligible jusqu’en 2030, M. Bolsonaro clame son innocence et se dit victime d’une « persécution politique », à un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026.

« Aucune preuve »

Selon le parquet, le projet putschiste, qui incluait un décret d’état de siège et un plan pour assassiner Lula avant son installation, n’a pas abouti faute de soutien du haut commandement militaire.

Selon l’avocat Celso Vilardi, autre membre de sa défense, « il n’y a aucune preuve qui relie » M. Bolsonaro à ce projet d’assassinat et aux émeutes du 8 janvier 2023, quand des milliers de ses sympathisants ont pris d’assaut les lieux de pouvoir à Brasilia, une semaine après l’investiture de Lula.

En cas de condamnation, la défense aura cinq jours pour présenter un recours, a expliqué à l’AFP Thiago Bottino, professeur de droit pénal à la Fondation Getulio Vargas, un pôle universitaire.

Il ne pourra pas être incarcéré avant épuisement de tous ses recours.

Mais ses alliés misent surtout sur l’approbation au Parlement d’une amnistie pour lui éviter la prison. Ils intensifient leur pression pour que les débats débutent dans les prochains jours.

L’ex-président porte déjà un bracelet électronique, est assigné à résidence et interdit d’utiliser les réseaux sociaux en raison de soupçon d’entrave à son procès.

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