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Un tribunal de Moscou a reconnu coupable d’extrémisme à titre posthume un agent de voyage de la communauté LGBT+, mort un an plus tôt en détention, signe de la répression russe contre ceux qui ne se conforment pas à la vision officielle de la famille « traditionnelle ».
Le décès d’Andreï Kotov, un agent de voyage de 48 ans, retrouvé mort dans sa cellule en détention provisoire un an plus tôt, n’a pas empêché la cour de prononcer son verdict.
La Russie du président Vladimir Poutine exerce une répression féroce contre la communauté LGBT+, la condamnation posthume de vendredi démontrant le zèle des autorités en la matière.
M. Koutov était accusé d’avoir organisé des voyages pour les membres de la communauté LGBT+ et a été reconnu pour cela coupable d’» activité extrémiste », selon le média russe indépendant Mediazona, présent dans le tribunal du district moscovite de Golovinsky.
Des mineurs utilisés pour distribuer de la pornographie
Il a également été déclaré coupable d’avoir utilisé des personnes mineures pour distribuer de la pornographie. M. Koutov, qui dirigeait la compagnie de voyage Men Travel, avait déclaré avoir été battu lors de son arrestation en novembre 2024 : « Quinze personnes sont venues pendant la nuit, m’ont frappé, m’ont mis des coups de poing dans la figure ».
Son avocate a expliqué fin décembre 2024 que le corps du voyagiste avait été retrouvé dans sa cellule et que les autorités lui avaient affirmé qu’il s’agissait d’un suicide.
Pour les organisations de défense des droits humains, la continuation des poursuites judiciaires malgré le décès de l’accusé sert avant tout à effrayer les membres de la communauté LGBT+.
Déjà peu hospitalière, la Russie est devenue un pays de plus en plus dangereux pour les membres de la communauté LGBT+ depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, qui s’est accompagné d’un durcissement de ses politiques conservatrices.
