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Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Yvan Gil a annoncé lundi avoir eu un entretien téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov qui lui a fait part de son « plein soutien » dans la crise avec les Etats-Unis. « Nous avons passé en revue les agressions et les violations flagrantes du droit international qui sont perpétrées dans les Caraïbes : attaques contre des embarcations, exécutions extrajudiciaires et actes illicites de piraterie commis par le gouvernement des États-Unis » et M. Lavrov « a réaffirmé son plein soutien face aux hostilités contre notre pays », a assuré M. Gil dans un communiqué.
Le ministre russe « a souligné que ce type d’agressions ne pouvait être toléré » et « affirmé que la Russie apporterait toute sa coopération et son soutien au Venezuela contre le blocus, exprimant son soutien total aux actions engagées au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ».
« Profonde préoccupation »
Moscou a diffusé de son côté un communiqué indiquant que les « ministres ont exprimé leur profonde préoccupation face à l’escalade des actions de Washington dans la mer des Caraïbes, qui pourraient avoir de graves conséquences pour la région et menacer la navigation internationale ».
Le président vénézuélien Nicolás Maduro, d’inspiration socialiste, est un fidèle allié de Vladimir Poutine, qu’il a notamment soutenu dès les premiers jours de l’offensive militaire russe en Ukraine. Les États-Unis ont récemment annoncé la mise en place d’un blocus naval autour du Venezuela contre des pétroliers qu’ils considèrent comme étant sous sanctions.
Ces interventions surviennent à un moment où le président américain Donald Trump, qui a fait déployer à partir du mois d’août un important dispositif militaire dans les Caraïbes, accuse le Venezuela de se servir du pétrole, sa principale ressource, pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements ». Caracas dément toute implication dans le trafic de stupéfiants.

















